La Russie a ordonné l'instauration d'une "trêve humanitaire" dans la Ghouta orientale dès mardi. Les frappes aériennes du régime sur cette enclave rebelle située à l'est de Damas se poursuivent malgré le cessez-le-feu voté par l'ONU.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'instauration d'une "trêve humanitaire" quotidienne dans la Ghouta orientale en Syrie à partir de mardi 27 février ont rapporté, lundi, les agences russes. Ce fief rebelle fait l'objet d'une offensive meurtrière du régime depuis plus d'une semaine.
"Sur ordre du président russe et dans le but d'éviter les pertes parmi les civils de la Ghouta orientale, une trêve humanitaire quotidienne sera instaurée à partir du 27 février de 9 h à 14 h", a indiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
D'après ses déclarations, des "couloirs humanitaires" seront mis en place pour permettre l'évacuation des civils. "Leurs coordonnées sont prêtes et seront rendues publiques bientôt", a-t-il précisé.
"Une pression maximale" sur le régime
Dimanche, la France et l'Allemagne ont appelé Vladimir Poutine à exercer "une pression maximale" sur le régime de Bachar al-Assad pour qu'il cesse de bombarder cette enclave proche de Damas où plus de 550 civils ont été tués en huit jours.
La veille, les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies avaient adopté à l'unanimité une résolution demandant "sans délai" une trêve humanitaire de 30 jours afin de permettre la fourniture d'aide aux populations civiles et des évacuations médicales. Ce texte a nécessité plus de quinze jours de négociations pour obtenir l'assentiment de la Russie, alliée indéfectible de Bachar al-Assad.
Les raids aériens et frappes d'artillerie du régime sur la Ghouta orientale ont malgré tout continué, même s'ils semblent avoir baissé d'intensité lundi, faisant 17 morts parmi les civils selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé lundi les rebelles de la Ghouta orientale de "tenir la population locale en otage", qualifiant la situation autour du fief rebelle de "très tendue".
Avec AFP et Reuters