Plus de 2 000 pièces rares, rassemblées sur deux décennies par un collectionneur, ont été anéanties mardi dans son sous-sol.
Triste nouvelle que celle que nous rapporte le Bangor Daily News, quotidien de la petite ville du Maine où réside depuis toujours Stephen King, l’un des auteurs les plus prolifiques et talentueux de notre époque. Une grande partie d’une collection privée d’œuvres de King, qui comprenait entre autres des manuscrits dactylographiés originaux de "La Cadillac de Dolan", "Maximum Overdrive" et des "Yeux du dragon", a été détruite mardi 16 janvier dans une inondation.
"C'est un désastre (...) On ne peut pas remplacer ce genre de choses"
Gerald Winters a passé vingt ans de sa vie à parcourir le monde à la recherche de pièces rares en lien avec l'œuvre littéraire tentaculaire de l’auteur américain. Avec, dans un coin de sa tête, l’idée d’y consacrer un jour, peut-être, un lieu dédié au public. L'année dernière, Gerald Winters s’était enfin décidé à quitter la Thaïlande, où il vivait avec sa famille, pour s’installer à Bangor. En déplaçant sa collection dans la ville emblématique de King, où se situe d’ailleurs l’intrigue de nombre de ses romans, le collectionneur allait pouvoir enfin commencer à partager son trésor avec d'autres fans. Gerald Winters & Sons, sa librairie recensant la moindre édition oubliée d'une œuvre de King, venait d'ouvrir sur Main Street. Rien à vendre, tout à admirer.
Cette semaine, il a vu disparaître la quasi-totalité de son inventaire sous ses yeux. Premières éditions, manuscrits, artefacs rares… Des milliers d’objets ont été anéantis par l’eau qui s’est déversée dans son sous-sol après la rupture d’une conduite. En quelques minutes, le niveau est monté suffisamment haut pour atteindre les objets, rangés sur des étagères et dans des boîtes, en attendant d'être installés au rez-de-chaussée. Aujourd’hui, Gerald Winters estime que près de 90 % de la collection, qui comprenait également des œuvres signées de J.R.R. Tolkien et George R.R. Martin, ont été détruits.
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— Gerald Winters (@GWandSonBooks) 18 janvier 2018
Winter a confessé au quotidien local ne pas pouvoir encore en parler à ses proches, qui vivent toujours en Thaïlande : "Je ne veux pas leur parler parce je ne sais même pas quoi leur dire. C'est un désastre (...) On ne peut pas remplacer ce genre de choses."
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