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"Faut-il dire la vérité sur le Père Noël?"

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 21 décembre, l’élection du nouveau parlement catalan, sur fond de crise avec Madrid. La mise en garde de Bruxelles à la Pologne. Les déboires aériens d’Edouard Philippe. L’anniversaire d’Emmanuel Macron. Et la délicate question de l’existence du Père Noël.

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Au menu de cette revue de presse française, l’élection, aujourd’hui, du nouveau parlement catalan, en Espagne.

Moins de deux mois après sa déclaration d’indépendance et sa mise sous tutelle par Madrid, la Catalogne doit dire si elle souhaite ou non reconduire au pouvoir les indépendantistes, poursuivis par la justice pour tentative de sécession. Les résultats s’annoncent serrés, d’après Libération, qui voit dans l’affaire catalane l’illustration de «l’obsession de l’identité qui mine(rait) l’Europe», et s’inquiète de voir «le mur du son du sectarisme largement franchi pendant la campagne». «L’argumentation rationnelle a disparu du discours public, désormais tissé d’insultes sonores», regrette Libé. «Les «espagnolistes» tiennent les indépendantistes pour de dangereux hors-la-loi; lesquels voient dans leurs adversaires des fascistes purs et simples». «Tel le soleil sur le crâne de Don Quichotte, le nationalisme rend fou, écrit le journal: ainsi ces habitants de Catalogne qui vivaient pacifiquement ensemble depuis des décennies tiennent désormais un langage de guerre civile». «Rien ne dit que ce scrutin signera la fin de la crise», prévient le Figaro, qui parle d’ «un scrutin aux allures de référendum» dans une Espagne dont l’unité serait en jeu. « Catalogne, les urnes pousseront-elles au dialogue?», se demande l’Humanité, en évoquant une Catalogne «face à des lendemains bien incertains».

La crise catalane, dans laquelle l’Union européenne refuse d’intervenir - à l’inverse, Bruxelles vient de déclencher une procédure inédite contre la Pologne, accusée de violer l’Etat de droit. D’après le Figaro, la Commission se serait résolue, hier, à recourir à une arme «nucléaire»: l’article 7 du traité européen, qui ouvre une procédure inédite contre Varsovie, accusée de chercher à mettre la justice sous la coupe du gouvernement. Une procédure utilisée en cas de «risque clair de violation grave» des valeurs européennes, qui peut aboutir à la suspension de certains droits du pays concerné, comme le droit de vote – après le vote à l’unanimité des Etats-membres. Mais on en encore loin, rappelle Libération, qui évoque plutôt un «dispositif d’alerte» et un «simple avertissement» lancé à la «démocrature polonaise» et au parti ultraconservateur au pouvoir, le PiS.

En France, c’est le projet de loi du gouvernement sur l’immigration qui suscite la contestation. D’après l’Humanité, le ministère de l’Intérieur a annoncé hier le retrait de la notion contestée de «pays tiers sûr», permettant d’expulser un candidat à l’asile vers un pays de transit. Un retrait dans lequel l’Huma voit « un début de recul de la part de l’exécutif », dont le texte sur l’immigration est très critiqué par les associations d’aide aux migrants, mais aussi par plusieurs élus de La République en marche.

Edouard Philippe, quant à lui, est mis en cause pour le recours à un vol privé à 350 000 euros, pour le ramener plus vite et plus confortablement de Nouvelle-Calédonie. En période de serrage de ceinture généralisé, ces révélations provoquent un tollé, mais le chef du gouvernement persiste et signe, et dit «assumer complètement», selon le Parisien: «oui, c’est compliqué de déplacer le Premier ministre et c’est cher», a répliqué Edouard Philippe, au secours duquel vole le Figaro – inquiet de voir «le principe d’indignation érigé en mode de fonctionnement régulier de la vie politique et médiatique»: «le vrai problème, assure le journal, est la propension croissante à juger les dirigeants sur des symboles supposés d’exemplarité et non plus sur l’efficacité de leur action».

L’action d’Emmanuel Macron serait pourtant jugée efficace. C’est en tout cas ce que fait apparaître ce sondage publié par le Figaro, qui indique que plus d’un Français sur deux se dit «satisfait de l’action» du chef de l’Etat. Emmanuel Macron voit sa popularité bondir, il y a pire cadeau d’anniversaire. Oui, parce que figurez-vous qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire du président, qui fête ses 40 ans. «Macron passe par les 40èmes tout-puissant», annonce l’Opinion. «Happy birthday Monsieur le président», susurre le journal enamouré, qui a demandé à une quarantaine de personnalités ce qu’elles offriraient au chef de l’Etat. Mon cadeau préféré, sans doute, le rubiks cube, suggéré parce que «c’est un objet très intéressant pour ceux qui dorment peu», «difficile à résoudre», mais qui comporte tout de même «une solution». Les 40 ans d’Emmanuel Macron inspirent décidément beaucoup la presse française, dont 20 minutes – qui a aussi sa liste de cadeaux pour l’aider à franchir le cap. On a retenu cette fois la proposition d’un gyropode, pratique pour les marcheurs pressés, et pour la prochaine déambulation télévisée à l’Elysée.

A défaut de distribuer des cadeaux tous azimuts, le président peut en recevoir. Emmanuel Macron martèle qu’il n’est pas le père Noël, un discours de «vérité», selon lui. Mais faut-il vraiment toujours dire la vérité? L’Obs revient, justement, sur l’épineuse question de l’existence du père Noël. Faut-il mentir tranquille, louvoyer, ou dire franchement les choses? Telle est la question. Nicolas, 40 ans, père d'une petite fille de 5 ans, a une jolie réponse: le père Noël, «c ’est comme les fées ! Quand on n'y croit plus, elles meurent, et quand on y croit, elles existent».

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