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General Electric va supprimer des milliers d'emplois dans le monde

En difficulté, l'industriel américain General Electric a annoncé, lundi, un vaste plan de restructuration, visant à se recentrer sur l'aéronautique, la santé et l'énergie, et s'accompagnant de la suppression de milliers d'emplois dans le monde.

Le conglomérat industriel américain General Electric (GE) a annoncé, lundi 13 novembre, la suppression de milliers d'emplois dans le monde pour tenter de redresser sa situation financière et se concentrer sur trois pôles d'activités : l'aéronautique, la santé et l'énergie, ce dernier comprenant notamment le français Alstom.

Le fabricant de moteurs d'avions et de turbines, dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 100 milliards de dollars depuis janvier a également annoncé, lundi, qu’il allait céder ses activités historiques dans les transports (locomotives et moteurs diesel) et les services d'électricité dans le cadre d'un plan de cessions d'actifs de 20   milliards de dollars.

Il va en outre se désengager du groupe de services pétroliers américains Baker Hughes dont il détient 63   % du capital mais ne pourrait cependant pas le faire avant 2019, selon un accord conclu lors du rachat de Baker Hughes l'an dernier.

General Electric va supprimer des milliers d'emplois dans le monde

Des milliers d’emplois affectés

Ces actions vont s'accompagner d'une nouvelle cure d'austérité comprenant des milliers de suppressions d'emplois mais GE n'a pas donné le nombre d'emplois affectés ni les régions concernées si ce n'est que la branche GE Power, qui comprend le Français Alstom, allait connaître une grande refonte pour se remettre du retournement des marchés de l'énergie et s'adapter à leur mutation.

GE entend d'ici deux ans remettre sur les rails cette division, qui fabrique des turbines à gaz, turbines à vapeur et autres générateurs via un plan d'économie d'un milliard de dollars pour 2018.

GE s'était engagé auprès des autorités françaises à développer l'emploi en France au moment du rachat d'Alstom, une promesse qui ne l'a pas empêché d'annoncer récemment la suppression de 350   emplois au sein de GE Hydro.

"Alstom est très décevant", a expliqué, lundi, John Flannery, le nouveau PDG en poste depuis le 1er août. "Nous espérions en obtenir une croissance à deux chiffres", d'au moins 15   % par an,  "mais ce sera à un chiffre", a-t-il développé.

GE prévoit de réduire 25   % des 24 000 salariés, soit 6 000 en moins, travaillant dans la recherche, dans le numérique et au siège, a indiqué la nouvelle directrice financière Jamie Miller. Une source interne a déclaré à l'AFP qu'une bonne partie de ces réductions d'effectifs avait déjà été effectuée. Le conseil d'administration n'est pas épargné : sa composition passera de 18 membres à 12 à compter d'avril 2018.

Signe de la gravité de la situation actuelle : GE a réduit de moitié son dividende trimestriel, une première depuis 2009.

Avec AFP