
L'Iran va renforcer ses capacités balistiques et n'a pas besoin d'en demander l'autorisation à qui que ce soit, a annoncé vendredi le président Hassan Rohani à Téhéran.
Le président iranien Hassan Rohani a déclaré vendredi 22 septembre que l'Iran allait renforcer ses capacités militaires et balistiques malgré les critiques des États-Unis (Trump ayant déclaré que l'accord nucléaire conclu avec l'Iran est "un des pires auquel les États-Unis aient jamais participé") et de la France.
"Que vous le vouliez ou non, nous allons renforcer nos capacités militaires, nécessaires en matière de dissuasion. Non seulement, nous allons développer nos missiles, mais aussi nos forces aériennes, terrestres et maritimes. Pour défendre notre patrie, nous ne demanderons la permission à personne", a-t-il dit dans un discours retransmis en direct à la télévision d'État, à l'occasion d'un défilé marquant l'anniversaire de la guerre Iran-Irak de 1980.
Téhéran précise que son programme balistique est uniquement défensif. "Notre puissance militaire (…) n'est pas conçue pour agresser d'autres pays", a ainsi répété le président iranien.
L'Iran a développé un vaste programme balistique ces dernières années, ce qui inquiète Washington, mais aussi l'Arabie saoudite, son principal rival dans la région, certains pays européens dont la France, ainsi qu'Israël, son ennemi juré.
Le programme balistique iranien critiqué à l'ONU
Lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le président américain Donald Trump a dénoncé ce programme balistique, ainsi que l'accord nucléaire conclu avec l'Iran en juillet 2015.
Sur un ton plus modéré, le président français Emmanuel Macron, à l'unisson avec les autres pays européens, a défendu l'application de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances. Il a toutefois affirmé que cet accord n'était pas suffisant et qu'il fallait obliger l'Iran à réduire son programme balistique et limiter ses activités dans la région.
Répondant à ces critiques, Hassan Rohani a rejeté tout changement de la position politique de son pays dans la région. "Que vous le vouliez ou non, nous allons défendre les peuples opprimés du Yémen, de la Palestine et de la Syrie", a-t-il déclaré. L'Iran soutient le régime syrien, ainsi que les groupes islamistes palestiniens et les rebelles Houthis au Yémen.
Avec AFP