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Portraits des principaux candidats à la présidentielle

Ils sont 39 hommes et deux femmes à espérer gagner la présidentielle du 20 août en Afghanistan. FRANCE 24 vous propose une "carte d'identité" des candidats qui apparaissent comme les favoris de cette élection.

Hamid Karzaï - président sortant

Tribu:

Popalzaï et Pachtoune

Langues:

Pachto, dari et anglais

Sa situation pendant l’invasion soviétique et les guerres moudjahidines qui ont suivi :

Rejoint le Pakistan pour rejoindre la résistance anti-soviétique après l’invasion de l’Afghanistan en 1979. A fait office de secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères dans le gouvernement moudjahidine de l’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani.

Site officiel de la campagne :

http://www.hamidkarzai.af/campaign09/

Sur Facebook :

http://www.facebook.com/s.php?q=hamid+karzai&init=quick#/group.php?gid=77575363497&ref=search

Ses chances d’être élu :

Il est très peu aimé des Afghans mais conserve de grandes chances de remporter l’élection. Ses promesses non tenues sur la corruption et la sécurité, combinées à son habitude de neutraliser ses rivaux potentiels en les intégrant à l’équipe gouvernementale et de passer des contrats avec les seigneurs de guerre les moins recommandables, l’ont rendu si impopulaire que ses adversaires espèrent qu’il ne réunira pas la majorité absolue dès le premier tour de la présidentielle du 20 août.

Le paradoxe américain:

Il est considéré comme la marionnette des Etats-Unis. Mais Washington s’est publiquement détourné de lui ces derniers mois.

Sa force:

Actuellement à la tête de l’Afghanistan, il commande la police, l’armée et gère les milliards de dollars de l’aide internationale. Il a réussi à transformer une société moyenâgeuse et déstabilisée par la guerre en un semblant de démocratie.

Abdullah Abdullah – l’homme de Massoud

Tribu:

Tajik par sa mère et Pachtoune par son père

Langues :

Dari, pachto, français, anglais, arabe

Sa situation pendant l’invasion soviétique et les guerres moudjahidines qui ont suivi :

Il a exercé comme ophtalmologue à Kaboul et dans les camps de réfugiés de Peshawar au Pakistan au cours des premières années de l’invasion soviétique. Il a ensuite rejoint les rangs de la résistance à l’occupation derrière le commandant Massoud. Il a occupé de hautes responsabilités, notamment ministre en exil des Affaires étrangères de Massoud, sous les régimes moudjahidine et taliban.

Site officiel de sa campagne :

http://www.drabdullah.af/

Ses chances de victoire :

Son atout essentiel reste ses liens avec feu le commandant Massoud, mort en 2001 mais qui reste un personnage populaire. Il a été ministre des Affaires étrangères entre 2001 et 2006, avant d’être destitué par le président Karzaï. Il est considéré comme un candidat crédible.

Profil international :

Volontiers charmeur, il parle couramment français et anglais. Il est respecté par la communauté internationale.

Ashraf Ghani – l’universitaire

Tribu :

Clan Ahmadzaï, Pachtoune

Langue :

Dari, pachto, anglais

Sa situation pendant l’invasion soviétique et les guerres moudjahidines qui ont suivi :

Il était étudiant en relations internationales et anthropologie à l’université de Colombia aux Etats-Unis lorsque les troupes soviétiques ont envahi l’Afghanistan en 1979. Il a été professeur dans diverses universités américaines et européennes avant de quitter l’enseignement pour rejoindre la Banque mondiale.

Site officiel de sa campagne :

http://ashrafghani.af/campaign/

Sur Facebook :

http://www.facebook.com/s.php?q=ashraf+ghani&init=quick

Ses chances de victoire :

Véritable poids lourd intellectuel, il a pour lui un CV impressionnant. Mais son profil est parfois jugé presque trop parfait pour les électeurs afghans. Son expérience inclut également une mission en tant que conseiller spécial sur l’Afghanistan auprès de l’ONU, conseiller du président Karzaï, ministre des Finances, et doyen de l’université de Kaboul… Mais le très faible appui populaire dont il bénéficie fait de l’ombre à ses atouts.

Profil international :

Il est très respecté dans les cercles politiques et diplomatiques internationaux. Il a recruté James Carville, l’organisateur de la campagne de Bill Clinton, pour le conseiller pendant la campagne. Mais un certain nombre d’Afghans ne voient pas d’un très bon œil ce parachutage, qui révèle la profonde déconnection d'Ahraf Ghani avec la politique afghane.

Ramazan Bashardost – l’ascension du marginal

Tribu :

Hazara

Langues :

Dari, français, un peu de pachto et d’anglais.

Sa situation pendant l’invasion soviétique et les guerres moudjahidines qui ont suivi :

Il a immigré en Iran, puis au Pakistan et ensuite en France, où il est resté plus de vingt ans.

Site officiel de sa campagne :

http://www.bashardost.org/English.htm

Sur Facebook :

http://www.facebook.com/s.php?q=ramazan+bashardost&init=quick

Ses chances de victoire :

Il ne possède pas de maison et son quartier général de campagne se trouve dans une tente poussiéreuse. Il vient de la communauté marginalisée des Hazara. Bashardost a tout d’un "gomnaam" ["petit candidat"] mais il fait office d’étoile montante dans la campagne électorale de cette année. L’un de ses nombreux fans Facebook va même jusqu’à l’appeler "l’Obama afghan".

En 2005, il acquiert une certaine renommée en démissionnant du poste de ministre de l’Aménagement du territoire après avoir ouvertement critiqué les ONG internationales. Ses promesses de lutte contre la corruption font mouche parmi les Afghans, exaspérés par l’attitude de leurs dirigeants. Bashardost est actuellement député de la province de Kaboul.