Le quatrième membre encore en vie de la cellule jihadiste soupçonnée d'être responsable des attentats en Catalogne a été relâché, jeudi, et placé sous contrôle judiciaire. Désormais, deux suspects ont été libérés et deux autres inculpés.
La justice espagnole a ordonné, jeudi 24 août, la remise en liberté de l'un des quatre suspects mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les attentats en Catalogne. Un second avait été libéré 48 heures auparavant. En revanche, deux individus ont, eux, été inculpés pour "assassinats terroristes".
L'un des deux suspects relâchés, qui tenait un taxiphone à Ripoll, petite ville au pied des Pyrénées où vivaient la plupart des suspects, est resté en garde à vue quatre jours. "Les indices n'ont pas permis d'établir (...) l'existence d'éléments suffisamment solides pour prendre une mesure aussi grave et exceptionnelle qu'est la détention provisoire", a indiqué, jeudi, le juge Fernando Andreu dans son ordonnance, que l'AFP a pu consulter. L'enquête devra cependant déterminer son éventuelle collaboration dans l'organisation des attaques. L'homme doit se présenter au juge toutes les semaines, ne doit pas changer de domicile, et a interdiction de quitter le territoire espagnol.
Selon ses déclarations au juge, cet homme avait acheté un billet d'avion pour le Maroc avec sa carte de crédit pour Driss Oukabir, un des hommes inculpés pour "assassinats terroristes" à l'instar de Mohamed Houli Chemlal, arrêté à Alcanar après avoir été blessé dans l'explosion de la planque des assaillants, à 200 km au sud-ouest de Barcelone. L'homme a assuré que c'était pour rendre service à Driss Oukabir qu'il avait effectué cet achat et qu'il avait été remboursé en liquide.
L'autre suspect relâché a, lui aussi, été placé sous contrôle judiciaire, les charges contre lui étant minces.
Avec AFP