
Une journée dantesque attend les coureurs du Tour entre Bourg-Saint-Maurice et Le Grand Bornand, dans les Alpes, ce mercredi : pas moins de cinq cols sont au programme de la 17e étape, longue de 170 km.
REUTERS - De Bourg-Saint-Maurice au Grand Bornand (169,5 km), le Tour de France propose mercredi son étape reine.
Cinq cols sont au programme et offrent un terrain d'attaque formidable aux coureurs souhaitant encore renverser Alberto Contador et l'équipe Astana.
D'entrée, il faut escalader l'un des plus beaux cols des Alpes françaises, le Cormet de Roselend, 18 km d'une pente régulière au sommet de laquelle un lac d'altitude invite à la quiétude.
Au cours de l'ascension, Johan Bruyneel, le directeur sportif d'Astana, reconnaîtra sans doute le ravin dans lequel il était tombé sans gravité dans une étape du Tour de France 1996 entre Aix-les-Bains et les Arcs.
Dès le bas de la descente, à Beaufort (km 40), le peloton affrontera l'ascension du col des Saisies, 15,1 km à 6%. Dans la tation des Saisies (km 56), chère au champion olympique de ski Franck Piccard, les coureurs s'apprêteront à vivre une phase intermédiaire, favorable à des échappées puisque la descente par les Gorges de l'Arly jusqu'à Sallanches (km 92) est longue.
Versant le plus dur
Il faudra encore grimper la côte d'Araches avant d'atteindre Cluses (km 126) et découvrir le col de Romme, inédit dans le Tour de France, une ascension courte (9 km) mais raide et d'autant plus difficile qu'elle sera la quatrième difficulté du jour."Ceux qui ne l'ont pas reconnu vont être surpris", assure Charly Mottet.
L'ancien champion l'a monté en course dans le Critérium du Dauphiné-Libéré en 1993. Il avait vu Laudelino Cubino s'imposer en solitaire dans une pente proposant un passage à 12,3%.
"C'est dur et ceux qui y seront en difficulté n'auront aucune chance de se refaire avant le dernier col, la Colombière, qui est escaladé par son versant le plus dur", prévient Charly Mottet.
La descente du col de Romme jusqu'au Reposoir est courte et débouche sur les huit derniers kilomètres de la Colombière, l'endroit précisément où la pente se raidit puisque le dénivellé des cinq derniers kilomètres est de 500 mètres.
"C'est la belle étape de montagne des Alpes de ce Tour de France, avec plus de 50 kilomètres d'ascensions du départ jusqu'à l'arrivée jugée au Grand Bornand, situé dans la descente du col de La Colombière", précise le régional Rémi Cusin, l'un des espoirs de l'équipe Agritubel.
"La nouveauté du Tour est ce col de Romme au-dessus de Cluses. C'est dur et l'enchaînement avec La Colombière peut être décisif."