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Iran, Syrie, Libye... ces "dangereux" grands-parents dont Donald Trump ne veut pas

D’après le décret anti-immigration de Donald Trump, les grands-parents des américains originaires d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen ne sont plus autorisés à obtenir de visa. Leurs petits-enfants réagissent sur Twitter.

Depuis l'entrée en application, vendredi 30 juin, du décret anti-immigration de Donald Trump dans sa nouvelle version approuvée par la Cour suprême, les grands-parents de citoyens américains originaires d’Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie ou Yémen sont interdits de visa aux États-Unis. Une mesure qui choque les binationaux américains, désormais empêchés d’accueillir leur famille sur le territoire.

Sur Twitter, des dizaines d’Iraniens, mais aussi de Syriens d’origine américaine ont décidé de protester en postant des photographies de leurs grands-parents sous le hashtag #GrandparentsNotTerrorists

My 93-year-old grandmother always showed signs of radicalization as seen here trying to destroy the Taj Mahal.#GrandparentsNotTerrorists pic.twitter.com/IikViZwo2I

— Negar Mortazavi (@NegarMortazavi) 30 juin 2017

Is my grandpa a terrorist to you?#GrandparentsNotTerrorists pic.twitter.com/pkiewHPu8m

— samantha (@samanthat0723) 1 juillet 2017

My Iranian grandma is the most amazing and kind hearted person I know #GrandparentsNotTerrorists pic.twitter.com/jRr3g2CyXH

— tibs (@datpersiancat) 1 juillet 2017

#GrandparentsNotTerrorists because without this incredible Syrian woman, none of us would be here. @sadawadaa @laylablackburn pic.twitter.com/n7PWqz0np9

— Jiana (@JaKouzzi) 30 juin 2017

"Elle a élevé ma mère, mais en vertu du ‘muslim ban’, elle n’est plus considérée comme étant de notre ‘famille proche’" indique par exemple @AdrienneMahsa. Cette jeune américaine d’origine iranienne pointe l’une des absurdités de la nouvelle réglementation. Celle-ci exige désormais des ressortissants des six pays concernés par le décret anti-immigration de justifier de la présence sur le sol américain d'un membre proche de leur famille.

She raised my mom, but under the latest #MuslimBan, she's still not considered my close family. #GrandparentsNotTerrorists pic.twitter.com/OOrDZnMNwj

— Adrienne Mahsa (@AdrienneMahsa) 30 juin 2017

Or, par "parent proche", l’administration américaine entend le mari, l’épouse, l’enfant, le gendre, la belle-fille, le frère ou la sœur. Elle l’a fait préciser dans un mémo transmis jeudi à ces ambassades. En revanche, les grands-parents, les petits-enfants de même que les oncles, tantes, nièces, neveux, cousins, beaux-frères ou belles-sœurs et fiancés n'entrent pas dans cette catégorie autorisée à obtenir de visa.

Plus d’un million d’Iraniens aux États-Unis

Malgré les frictions historiques entre Téhéran et Washington, les échanges familiaux entre Iraniens et Américains restent très nombreux. Les États-Unis comptant la communauté iranienne la plus nombreuse hors d’Iran, une population d’environ 1,5 million de personnes, d’après le Groupe des études iraniennes du MIT (Massachussetts Institute of Technology). Près de la moitié de ces Américano-Iraniens vit en Californie, dont une forte communauté à Los Angeles, ce qui lui vaut le surnom de "Tehrangeles".

Les autorités iraniennes ont également réagi après la publication des restrictions appliquées aux grands-parents dans le décret anti-immigration. "Les États-Unis interdisent désormais aux grands-mères de voir leurs petits-enfants, dans une démonstration vraiment honteuse d'hostilité aveugle envers tous les Iraniens", a ainsi tweeté le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.

U.S. now bans Iranian grandmothers from seeing their grandchildren, in a truly shameful exhibition of blind hostility to all Iranians.

— Javad Zarif (@JZarif) 29 juin 2017

En signe de solidarité, d’autres Américains ont joint leurs photos de famille à celle des grands-mères iraniennes de Tweeter. "Si vos grands-parents sont de potentiels terroristes alors les miens le sont également" peut-on lire parmi les messages de soutien.

If your grandparents are terrorists, so are mine. #GrandparentsNotTerrorists pic.twitter.com/1GSA62MYQK

— Rebecca James (@p1vs_v1tra) 30 juin 2017

Not to scare y'all before bed, but here's me with my grandma. She's 97 now. #GrandparentsNotTerrorists pic.twitter.com/KP8hhVMFey

— Asha Rangappa (@DeanAsha) 1 juillet 2017