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Les gouvernements britannique et français ont rappelé leur désir de pouvoir accéder au contenu de communications chiffrées, dans l'exercice légal de leurs fonctions, sans pour autant imposer l'existence de "backdoor". Mais comment ?

Dans un communiqué mis en ligne le 14 juin sur le site de l’Intérieur, Theresa May, la Première ministre britannique, et le président français Emmanuel Macron ont annoncé un "plan d’action conjoint pour lutter contre l’utilisation de l’Internet à des fins terroristes".

Encadré par les ministres de l’Intérieur des deux pays, Gérard Collomb et Amber Rudd, cette collaboration prévoit "une possibilité d’accès au contenu" des communications chiffrées et des métadonnées, "lorsque les technologies de chiffrement sont utilisées par des groupes criminels, voire terroristes".

Insoluble

Cette annonce ne laisse aucun doute sur la volonté des deux gouvernements de faciliter l'accès aux données. Mais les deux pays de préciser qu'ils n'entendent pas non plus introduire des backdoors, ce système de porte dérobée par lequel on peut avoir accès à un logiciel sans que son utilisateur n'en soit conscient.

C'est aussi l'objectif émis par l'Union européenne, qui préconise le chiffrement de bout en bout dans les communications afin d'en garantir la sécurité. Problème : pour l'heure, un certain nombre de plateformes expliquent ne pas avoir été techniquement imaginées pour collaborer avec les pouvoirs en place.

Comment permettre aux forces de l'ordre un accès à certaines communications, dans l'exercice légal de leurs fonctions, sans backdoor ? Le challenge est mis entre les mains des experts en cybersécurité.

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