Le feuilleton Iran - Donald Trump continue. Jeudi 8 juin, au lendemain d'attaques terroristes sans précédent à Téhéran, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif s’est offusqué de la réaction du président américain, qui a affirmé dans un communiqué succinct que "les États qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu'ils soutiennent".

"Le communiqué de la Maison Blanche et les sanctions du Sénat sont répugnants, alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains", a rétorqué sur Twitter le chef de la diplomatie iranienne, visant ainsi indirectement l'Arabie saoudite, principal ennemi de Téhéran dans la région.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite du régime, ont également fait le lien entre Riyad et Washington, allant jusqu'à accuser les États-Unis et l'Arabie saoudite d'être "impliqués" dans ces attentats.

Les attaques ont visé mercredi deux lieux hautement symboliques de Téhéran, le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeini, père fondateur de la République islamique d'Iran, née en 1979. Les auteurs de ces attaques étaient des Iraniens ayant rallié l'organisation État islamique (EI), selon Reza Seifollahi, secrétaire-adjoint du Conseil national suprême de sécurité d'Iran.

Le Sénat américain a voté à 92 voix contre 7, mercredi, une loi qui impose de nouvelles sanctions à l'Iran, notamment pour "soutien à des actes de terrorisme international". Le vote final d'adoption doit toutefois se tenir ultérieurement.

La position de Donald Trump tranche avec les "condoléances" et "pensées" plus nuancées transmises plus tôt dans la journée par le diplomatie américaine.

Avec AFP