
Lors de son déplacement à Rungis mardi, Marine Le Pen a déclaré l'abattage des animaux de boucherie sans étourdissement préalable, pratiqué dans l'abattage casher comme halal, "devrait être interdit". Une position qu'elle tenait déjà en 2012.
"Faire de la protection animale une priorité nationale. Défendre le bien-être des animaux en interdisant l'abattage sans étourdissement préalable et en remplaçant le plus possible les expérimentations animale". Cette proposition figure ainsi dans les 144 engagements de Marine Le Pen.
Lors d'un déplacement à Rungis, la candidate frontiste a affirmé mardi 25 avril sa position sur ce sujet, qu'elle avait peu évoqué jusqu'à présent dans sa campagne. "Quasiment 90 % des abattoirs sont halal en Île-de-France", a-t-elle affirmé au pavillon des produits carnés de Rungis. "L'abattage sans étourdissement préalable, je suis désolée, ça devrait faire l'objet d'un étiquetage. D'ailleurs je pense que l'abattage sans étourdissement préalable, ça devrait être interdit", a-t-elle surenchéri.
En 2012, Marine Le Pen campait déjà sur cette position. Elle avait lancé une polémique en affirmant que "l'ensemble de la viande qui est distribuée en Île-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal".
Les cultes juif et musulman interdisant d'égorger des animaux morts, des pratiques d'égorgement sans étourdissement sont donc autorisées par dérogation pour les rituels casher et halal. Mais les défenseurs du bien-être animal assurent qu'il est particulièrement cruel d'abattre des animaux conscients.
Avec AFP