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"Au Venezuela, l'opposition "n'a pas peur" de Maduro"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 20 avril, les violences qui ont émaillé les manifestations d’hier, au Venezuela, les "vertus" de la propagande et celles du dialogue interreligieux. Enfin, la présidentielle française vue de l’étranger.

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On commence cette revue de presse au Venezuela, où les manifestations de l’opposition contre le président Nicolas Maduro, ont dégénéré. Un soldat et deux manifestants ont été tués.
Au total, sept manifestants ont été tués et plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations il y a trois semaines, rappelle El Pais, qui a assisté au grand rassemblement d’hier à Caracas, où l’opposition et les soutiens du président Maduro se sont retrouvés nez à nez. «Nous voulons des élections, nous voulons sortir de cette dictature», disent ses opposants, accusés par ses partisans de chercher à fomenter un «coup d’Etat». Egalement présent à Caracas, hier, The Los Angeles Times fait état de la détermination des détracteurs de Nicolas Maduro, dont l’une des figures, Hasler Iglesias,  25 ans, défie le pouvoir depuis 10 ans: «la peur ne m’arrêtera pas, car la peur n’est rien comparée à la perspective de continuer à vivre ainsi», assure-t-il. D’autres, en revanche, ont choisi de partir, rappelle The Latin American Herald Tribune. Selon l’ONG Human Rights Watch, le nombre de Vénézuéliens ayant fui leur pays pour rejoindre le Brésil a quintuplé depuis 2014, principalement en raison du manque de nourriture et de médicaments.
L e Venezuela dont le vice-président, Tareck El Aissami, s’est vu infliger des sanctions financières par les Etats-Unis, qui l’accusent de trafic de drogue. Les chavistes, eux, présentent ces accusations comme la manifestation de l’impérialisme et de l’ingérence américains - une ligne de défense semblable, d’ailleurs, à celle du régime nord-coréen, contre lequel l’ancien diplomate britannique David Slinn préconise d’utiliser davantage l’arme de la propagande, que la menace d’un affrontement armé. Dans une interview accordée à The Independent, celui qui a inauguré la première ambassade du Royaume-Uni à Pyongyang, en 2002, recommande notamment d’introduire en Corée du nord des clés USB contenant des programmes éducatifs promouvant la liberté de parole et l’esprit critique, pour permettre l’éclosion d’une dissidence à l’intérieur-même du pays. Le régime nord-coréen envers lequel le Kremlin, lui, aurait décidé d’afficher clairement son soutien, selon The Moscow Times, qui évoque notamment la volte-face de la télévision publique russe, qui aurait fait le choix de «la propagande anti-Trump». «A présent, prévient le journal, les divergences d’approche sur le programme nucléaire nord-coréen exacerbent les divisions apparues depuis les bombardements américains sur des positions du régime syrien».
On reste au Proche-Orient, en Irak, où  les initiatives pour rétablir le dialogue entre les communautés chiite et sunnite, toujours profondément divisées, existent. La Croix raconte quelques-unes de ces tentatives de réconciliation, dont beaucoup ont lieu dans la capitale, Bagdad, où un groupe d’amis de confessions différentes a par exemple fondé le Conseil irakien du dialogue interreligieux en 2013. D’après le journal, ce conseil se présente comme un «parlement de la société civile», réunissant des intellectuels chiites, sunnites, mais aussi yézidis, chrétiens, ou encore mazdéens. Ce groupe produit des études sur les persécutions subies par les uns et des autres, sur la promotion de la liberté de pensée, et sur les mariages mixtes. Jawad Al Kali, un chiite d’une grande famille irakienne, déclare qu’en-dehors de sa confession religieuse il a choisi de respecter les autres «comme des frères en humanité et en citoyenneté». «Le chemin est difficile, mais il est possible entre nous», lui répond Nadia Maghamiss, qui dit, elle, être «doublement pénalisée» dans son pays, «en tant que membre d’une religion minoritaire, le mahdisme, et comme femme dans une société patriarcale».
Un mot, pour terminer, de la présidentielle française, vue de l’étranger. Petit détour, aujourd’hui, par la presse canadienne, et The Globe and Mail, très intrigué par le phénomène Jean-Luc Mélenchon, qui a décidément les honneurs de la presse étrangère. Dans un article intitulé «Mélenchon and les folies de la France», en version originale, le quotidien canadien évoque le candidat de la France insoumise comme «la révélation» de cette présidentielle, où la possible présence au second tour face à une autre «populiste extrémiste», Marine Le Pen, est présentée comme une hypothèse tout à fait «claire» - un scénario «effrayant», selon le journal, qui dit toutefois comprendre que les travailleurs français puissent les préférer à Emmanuel Macron, présenté comme «un ancien banquier d’affaires» qui se bornerait à «énoncer des banalités sur le renouveau français», et à François Fillon, défini comme «un candidat de centre-droit» qui aurait passé «sa carrière politique à se remplir les poches». L’élection française résumée par le dessinateur Chapatte. Un  conducteur de 4L est tombé en pannee au bord d’un précipice. «Au moins avec Le Pen, on avancerait».
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