Au menu de cette revue de presse française, mercredi 19 avril, l’attentat déjoué hier par les services de renseignement français, qui évoquent une menace « imminente » contre un ou des candidats, à cinq jours du premier tour de la présidentielle. Un entretien avec François Fillon, dont la proximité avec Sens commun ne fait pas l’unanimité à droite. Et le vote des possesseurs de chats et de chiens.
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A la Une de la presse française, l’attentat déjoué hier, à cinq jours du premier tour de la présidentielle.
Deux suspects soupçonnés de radicalisation islamiste, ont été arrêtés hier dans le cadre d’une enquête antiterroriste. Ils se seraient préparés à «mener une action violente, de manière imminente» contre un ou des candidats, selon le procureur de Paris, François Molins, qui a indiqué ne pas avoir pu déterminer, «avec précision, le jour, la ou les cibles visées». Le Figaro évoque des «menaces terroristes sur la présidentielle», et rapporte que la protection de François Fillon, informé de «risques avérés», a été renforcée. La double arrestation d’hier remet «la sécurité au cœur du débat», selon Libération. Le journal revient sur cette «fin de campagne sous la menace», rappelant que « la démocratie n’est pas un handicap» dans la lutte contre la terreur, et que «c’est même souvent le contraire». D’après les Echos, si «François Fillon et Emmanuel Macron jouent profil plutôt bas» sur le sujet, Marine Le Pen, elle, se servirait de la question du terrorisme «pour mobiliser son camp», en fustigeant «deux quinquennats de laxisme total», et en assurant qu’elle, présidente, aurait su éviter les attentats en France. «Avec moi, a-t-elle déclaré lundi, il n’y aurait pas eu les terroristes migrants du Bataclan, de Merah le tueur de militaires et d’enfants juifs». «Elle n’a pas de «pudeurs de gazelle», dirait Mélenchon, si le coeur était à rire», commente le journal.
Au moment où la police arrêtait les deux terroristes présumés, François Fillon répondait aux lecteurs du Parisien. «Je veux combattre l’intégrisme avec les musulmans», déclare en Une le candidat de la droite, qui a choisi d’ironiser sur l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et ses enfants, dans laquelle il est mis en examen - dévoilant lui-même, au passage, de nouvelles rumeurs «Il y a des journalistes qui enquêtent chez moi, dans mon département. J’aurais une Ferrari cachée dans une grange quelque-part. Ils la cherchent mais ne la trouvent pas. J'ai fait payer le repas d'enterrement de ma mère par des entreprises. Je suis intervenu auprès du recteur pour augmenter la note de mon fils au baccalauréat. Et ma femme a travaillé dans un cabinet ministériel dans les années 30!». François Fillon dont les détracteurs critiquent non pas son goût pour les grosses cylindrées, mais «sa proximité avec Sens commun», le mouvement politique issu de la mobilisation contre le mariage homosexuel, d’après la Croix, qui explique que celle-ci ne fait pas l’unanimité à droite, comme en témoigne cet ami d’Alain Juppé: «L’arrivée de Sens commun au sein (des Républicains) a été une erreur. Sa présence dans un gouvernement serait une faute». A gauche, c’est notamment le projet de François Fillon en matière d’éducation, qui inquiète. Libération annonce une «guerre scolaire», si le candidat parvenait à se faire élire - une guerre liée à son projet d’augmenter les financements publics des écoles privées, et de favoriser l’enseignement privé hors contrat, notamment catholique.
Le candidat des Républicains partage la Une de l’Humanité avec celui d’En Marche!. «Macron et Fillon, (sont) les deux faces d’un même libéralisme», accuse le journal, en évoquant un «programme commun», fait de «chasse aux fonctionnaires et aux chômeurs», et de «cadeaux aux riches». Macron Fillon, mais aussi Hamon, Le Pen et Mélenchon… et François Hollande, à l’affiche, également, de l’Opinion, qui décrypte la façon dont les rumeurs et autres «fausses nouvelles» pèsent sur cette élection, via les réseaux sociaux, notamment Twitter, dont l’oiseau indélicat soufre d’incontinence - comme lors de cette grande journée du 11 janvier 2015, où près de 4 millions de Français étaient descendus dans la rue pour dire «non» au terrorisme. Un pigeon indélicat avait pris François Hollande pour cible: «Dites-vous que c’est un excellent entraînement à la fonction suprême», leur conseille le président.
Un mot, pour terminer, du sondage inédit réalisé par Slate. Dans la dernière ligne droite de la campagne, le site a sondé ses lecteurs pour connaître leurs intentions de vote. D’après cette enquête, il apparaîtrait que ses lecteurs de gauche seraient plutôt, dans l’ensemble, amateurs de chats, et ceux de droite, plutôt amis des canidés. Une «fracture» que le site ne parvient pas très bien à s’expliquer. «On en est réduit à envisager que l’amour du chat ou du chien reflète des valeurs différentes, et que celles-ci sont liées à des attitudes politiques», conclut le site, qui promet, très prochainement, une nouvelle étude sur le vote des végétariens, des possesseurs de smartphone, et des amateurs de carbonara / crème fraîche.
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