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Irak : la mort de civils dans des frappes anti-EI à Mossoul, une "terrible tragédie"

Des dizaines de civils ont péri ces derniers jours à Mossoul-Ouest dans des raids aériens contre le dernier grand fief de l'EI en Irak. Le chef des forces américaines au Moyen-Orient a qualifié ces morts de "terrible tragédie".

Le calvaire se poursuit pour les civils de Mossoul. Ces derniers jours, entre des dizaines et des centaines d’entre eux (le nombre de victimes ne peut pas être vérifié de source indépendante) ont péri dans la partie ouest de la ville, dans des bombardements aériens contre le dernier grand fief du groupe État islamique (EI) en Irak. Le général Joe Votel, chef des forces américaines au Moyen-Orient, a qualifié dimanche 27 mars ces morts de "terrible tragédie".

L'aviation irakienne et celle de la coalition internationale antijihadiste conduite par les États-Unis, bombardent la deuxième ville du pays pour soutenir les troupes engagées au sol contre l'EI. Samedi, la coalition a reconnu avoir procédé à un raid aérien le 17 mars dans un secteur de la ville où des pertes civiles ont été rapportées, sans préciser de quel secteur il s'agissait. Une enquête a été ouverte.

Au début du mois, la coalition avait par ailleurs jugé "probable" qu'au moins 220 civils aient été tués "involontairement" dans ses frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie depuis 2014. "Nous continuerons de prendre des mesures exceptionnelles pour éviter de frapper les civils", a ajouté le général Joe Votel.

"Le combat à Mossoul est difficile" du fait de l'imbrication des jihadistes dans la population civile, a-t-il précisé. Selon lui, les forces irakiennes et la coalition ont "pris des mesures délibérées pour réduire au maximum les souffrances" de la population. L'armée de l'air irakienne n'a jamais publié d'estimation de ses victimes civiles depuis le début de sa campagne contre l'EI à Mossoul en octobre.

L'ONU a de son côté appelé les forces impliquées à Mossoul à "tout faire" pour protéger les civils alors que les combats se concentrent près de la vieille ville, un dédale de rues densément peuplé.

Avec AFP