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"La souffrance infinie d'Alep-Est"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 30 novembre, la poursuite de l’offensive du régime syrien à Alep-Est, le Brésil cous le choc après la disparition d’une équipe de football dans un crash d’avion, la démission annoncée de la présidente sud-coréenne. Et Donald Trump sur Twitter. Encore.

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On commence cette revue de presse internationale en Syrie, à Alep-Est, où le régime est parvenu à couper en deux la zone tenue par les rebelles.
«C’est dans l’indifférence quasi générale que le monde le monde assiste à la dévastation des quartiers rebelles d’Alep», s’indigne L’Orient Le Jour, qui rapporte que près de 20 000 habitants ont fui les violences depuis trois jours, selon la Croix-Rouge. La moitié aurait rejoint Alep-Ouest, contrôlée par le régime, où ils semblent bien traités, pour le moment, selon les premiers témoignages recueillis par le quotidien libanais. Ceux qui ne sont pas parvenus à fuir, sont restés sous les bombes, sans que la communauté internationale ne vienne à leur secours, comme le dénonce un dessin publié par le journal saoudien Al Watan, qui montre un se noyant dans une mer de sang, sous le regard de la planète. Une indifférence ou une impuissance dont se nourrit Bachar El Assad, et son allié Vladimir Poutine, qu’on retrouve dans le quotidien panarabe basé à Londres, Al Quds Al Arabi sous la forme d’un moustique aspirant le sang des Syriens.
Le Brésil est toujours sous le choc, après le crash d'un avion en Colombie qui transportait 81 personnes, dont une équipe de football nationale. Cette équipe de football partait disputer la finale de la coupe d'Amérique du Sud, d’après The Wall Street Journal, qui rapporte que six passagers ont miraculeusement survécu – trois d’entre eux étant des membres de l’équipe «décimée». Le Brésil est en deuil, et les autorités ont décrété trois jours de deuil national, selon A Folha de Sao Paulo, qui montre les visages des victimes de la catastrophe - de jeunes joueurs, mais aussi des membres de la délégation, l’attaché de presse de l’équipe, son préparateur physique, et plusieurs journalistes brésiliens, venus couvrir le déplacement et la compétition. O Globo rapporte que certains experts évoquent une possible panne électrique de l’appareil, pour expliquer le crash de l’appareil, évoqué aussi dans la presse colombienne par un dessin d’El Tiempo, qui montre un ballon de football versant une larme depuis le ciel.
En Corée du sud, la présidente Park Geun-hye, au cœur d’un scandale de corruption, a annoncé hier qu’elle quittera le pouvoir avant la fin de son mandat, prévue début 2018. Cette déclaration inattendue est présentée par le Korea Joogang comme une tentative de la présidente sud-coréenne d’éviter la procédure de destitution qui la menace - une déclaration jugée insuffisante par le journal sud-coréen, qui accuse: «Park est responsable de l’actuel chaos politique, qu’elle a aggravé par son entêtement. Elle doit à présent éviter une vacance du pouvoir en démissionnant et en présentant le calendrier précis qui mènera à cette démission. Il ne s’agit pas de laisser les parlementaires déterminer ou non son futur politique, car les parlementaires sont déjà en train de préparer sa destitution». «La présidente Park doit prendre conscience qu’il n’y a aucun sens à ce qu’elle s’accroche au pouvoir», répète The Korea Times, pour qui son départ n’est plus qu’une question de temps.
Aux Etats-Unis, Donald Trump a de nouveau suscité la polémique, hier après avoir suggéré la déchéance de nationalité ou la prison pour quiconque brûlerait le drapeau américain. «Personne ne devrait avoir le droit de brûler le drapeau américain. Si certains le font, il doit y avoir des conséquences, peut-être la déchéance de nationalité ou la prison!» a lancé hier dès 9h du matin sur Twitter le président-élu, sans que l’on sache très bien ce qui a provoqué cette saillie. Elle a en tout cas provoqué la polémique probablement attendue, notamment du côté du Daily Beast, qui voit dans la sortie de Donald Trump la preuve qu’il est bien opposé à la liberté d’expression, et la réaction, aussi, du New York Times, avec lequel le président-élu entretient des relations pour le moins houleuse, et qui rappelle que la Cour suprême des Etats-Unis a déjà tranché la question en 1990, avec un jugement qui affirme que le fait de brûler le drapeau américain ne doit pas être réprimé, dans la mesure où cet acte entre dans le cadre de la liberté d’expression telle qu’elle est définie par le Premier amendement de la Constitution.Le président-élu est-il déjà en train de se comporter comme un monarque qui s’estimerait au-dessus des lois? C’est ce que suggère le dessin du Washington Post, qui le montre affublé d’une couronne au-dessus de sa sempiternelle casquette.
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