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Le président de l'Assemblée Claude Bartolone a plaidé samedi pour une primaire de la gauche incluant François Hollande et Manuel Valls, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, afin de provoquer un "électrochoc" à gauche et surtout au PS.

Pour Claude Bartolone, pas question, à gauche, de faire l’impasse sur la case primaire. Le président de l'Assemblée nationale a plaidé samedi 26 novembre pour une primaire incluant François Hollande et Manuel Valls, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, afin de provoquer un "électrochoc" à gauche et surtout au Parti socialiste, déchiré par la rivalité au sein de l'exécutif.

"Je préférerais qu'ils (Hollande et Valls) participent tous les deux à la primaire, plutôt que l'un puisse se dire : 'Voilà je suis éliminé sur le tapis vert, donc je m'éloigne de la campagne, je m'éloigne des socialistes, je m'éloigne de l'action gouvernementale'", a-t-il déclaré lors d'un "carrefour des gauches" organisé par Martine Aubry samedi à Bondy (Seine-Saint-Denis) et qui devait être consacré aux idées et au rassemblement.

"Qu'ils aillent devant les militants de gauche"

Mais avant même l'ouverture des débats, Claude Bartolone a appelé à l'affrontement des deux têtes de l'exécutif lors de la primaire organisée par le PS, les 22 et 29 janvier, alors même que se murmure l'idée que le chef de l'État pourrait tenter de contourner l'obstacle pour se présenter directement devant les Français.

"Puisque depuis maintenant 15 jours il semble y avoir un débat entre le président de la République et le Premier ministre, qu'ils aillent devant les militants de gauche et soient tous les deux candidats à la primaire" avant de "se rassembler au second tour", a poursuivi l'ex-fabiusien, qui a récemment pris ses distances avec François Hollande après avoir été égratigné dans le livre de confidences "Un président ne devrait pas dire ça...".

"C'est un électrochoc maintenant à gauche qui est nécessaire pour sortir de cette idée que de toutes façons, c'est plié", a complété Claude Bartolone, qui appelle également Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à y participer, ce à quoi le leader d'En Marche et celui de la France insoumise sont opposés.

Manuel Valls, interrogé par la presse à Paris dans le cadre d'une visite à l'Académie des Sciences, n'a pas souhaité commenter la proposition.

Claude Bartolone balaye ainsi l'idée que François Hollande, affaibli dans les sondages mais dont l'annonce de candidature serait imminente, fasse finalement l'impasse sur la primaire.

"Faisons de cette primaire un grand moment. On ne peut pas continuer avec les petites phrases du Premier ministre qui indique sa volonté et sa vision pour le pays, les moments où l'on nous annonce toutes les 48 heures l'entrée en campagne du président de la République", a-t-il conclu.

Avec AFP