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La justice confirme la fermeture d'une mosquée des Yvelines jugée proche du mouvement salafiste

La justice a confirmé la fermeture administrative d'une mosquée d'Ecquevilly dans les Yvelines considérée comme "un lieu de référence influent de la mouvance salafiste" par le préfet, ce que contestent les responsables du lieu de culte.

La mosquée d'Ecquevilly, située dans le département des Yvelines, restera fermée. La justice a confirmé jeudi 17 novembre la fermeture administrative du lieu de culte, considéré comme "un lieu de référence influent de la mouvance salafiste" par le préfet des Yvelines, ce que contestent les responsables de la mosquée.

Le tribunal administratif de Versailles avait été saisi dans le cadre d’une procédure d'urgence par l'Association islamique Malik ibn Anas, qui gère le lieu dans cette commune de 4 000 habitants proche des Mureaux et de Mantes-la-Jolie. La salle de prière est fermée depuis le 2 novembre à la suite d'un arrêté préfectoral, qui stipule qu'elle est considérée comme "un lieu de référence influent de la mouvance salafiste (...) prônant un islam rigoriste".

Un recours contre cette décision

L'avocat de l'association, Me Vincent Brengarth, a indiqué jeudi soir qu'il allait déposer un recours contre cette décision. Lors de l'audience, il s'est interrogé sur "les éléments qui permettent de corroborer le fait que des propos d'incitation à la haine, à la violence ou d'apologie du terrorisme ont été tenus." "C'est simplement une affirmation d'autorité", estime-t-il. Il a par ailleurs dénoncé une atteinte à la liberté de culte, au droit de propriété ainsi qu'une rupture d'égalité.

La représentante du ministère de l'Intérieur, présente à l'audience, a estimé qu'"aucune liberté fondamentale n'était atteinte de manière suffisamment grave" pour justifier la procédure d'urgence choisie. Selon elle, "les fidèles avaient bien trouvé ailleurs où aller prier" depuis la fermeture de la mosquée.

Sur le fond, elle avait convenu que la mosquée présentait une "vitrine propre" qui condamne le radicalisme islamiste, mais qu'il existait "un message insidieux, subliminal, qui instille l'idée dans la communauté que, finalement, les attentats sont tolérables".

20 mosquées et salles de prières présumées radicalisées fermées

Outre la mosquée d'Ecquevilly, trois autres lieux de culte situés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne ont, pour les mêmes motifs, fait l'objet d'une fermeture administrative. Le 12 octobre, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé qu'une vingtaine de mosquées et de salles de prières présumées radicalisées avaient été fermées depuis la mise en vigueur de l'état d'urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Avec AFP