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Intraitable face à la Colombie (3-0 avec deux passes décisives et un but), la star Lionel Messi a montré que son leadership n'était pas que sportif. Il a aussi pris la défense de son coéquipier Ezequiel Lavezzi, mis en cause par un journaliste.

À la tête de l'attaque de l'Argentine (un but, deux passes décisives) lors du match crucial contre la Colombie (3-0) pour le Mondial-2018, mardi 15 novembre dans la soirée, Lionel Messi a pris aussi celle de la fronde contre la presse qui accuse son équipier Ezequiel "Pocho" Lavezzi d'avoir fumé de la marijuana.

L'image est rare et a vite fait le tour du monde : d’ordinaire discret, Messi s’est adressé aux journalistes avec à sa droite Lavezzi (qui, selon un journaliste, aurait donc fumé de la marijuana durant un rassemblement de la sélection) et derrière lui, bras croisés, les autres joueurs de l'Albiceleste.

"Nous avons pris la décision de ne plus parler à la presse, vous savez tous pourquoi. Les accusations visant 'Pocho' sont très sérieuses, a déclaré le n°10 du FC Barcelone. On peut être critiqué quand on perd, quand on joue mal, mais là, cela devient personnel. Si on ne dit pas stop maintenant, on ne le fera jamais."

Leçon

Lavezzi, 31 ans et remplaçant lors des matches de l'Argentine contre le Brésil (défaite 3-0) puis contre la Colombie, a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il allait porter plainte pour diffamation contre le journaliste en question, en le nommant.

Dans la nuit de mardi à mercredi, à San Juan, dans le nord-ouest de l'Argentine, il a donc pu apprécier le spectacle proposé par Messi sur le terrain. Le quintuple Ballon d'Or a délivré deux passes décisives (à Pratto et Di Maria) après avoir signé un coup franc magistral du gauche pour son 57e but en 116 sélections.

La leçon infligée aux coéquipiers de James Rodriguez permet à l'Argentine de remonter en cinquième position de la poule unique sud-américaine dans les éliminatoires du Mondial-2018. Les Argentins ne sont plus qu'à un point de la quatrième place, la dernière directement qualificative pour la Russie. Le cinquième doit en effet passer par la case barrages.

Prêt pour le clasico

Messi n'a donc pas fui ses responsabilités sur et en dehors du terrain, alors qu'il était lui-même au centre d'une tornade médiatique. Marca, grand quotidien sportif espagnol - basé à Madrid, et donc peu favorable au Barça - affirmait cette semaine que la star âgée de 29 ans rechignait à prolonger son contrat qui court jusqu'en juin 2018.

Marca assurait même qu'il se verrait bien rejoindre son ancien entraîneur Pep Guardiola à Manchester City ! Le président du Barça Josep Maria Bartomeu a rétorqué mercredi qu'il était "tranquille" à ce sujet : "Nous sommes tous convaincus qu'il achèvera sa vie sportive au sein du Barça."

Mundo Deportivo, journal catalan, a rappelé que les campagnes de déstabilisation de Marca sont monnaie courante quand approche le clasico : Barcelone-Real Madrid, c'est le 3 décembre. Mais Messi est prêt.

Avec AFP