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Manifestations de dizaines de milliers de personnes contre le président élu Donald Trump

Les manifestations anti-Trump se sont poursuivies, samedi, à travers les États-Unis, alors que le président élu a, de son côté, appelé les Américains à l'unité sur Twitter.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont à nouveau défilé, samedi 12 novembre, contre Donald Trump aux États-Unis, tandis que le président élu intensifiait ses consultations et a semblé édulcorer certaines de ses propositions de campagne.

"Pas d'Amérique raciste", "Donald Trump doit s'en aller", scandaient des milliers de manifestants dans les rues de Chicago, certains portant à la poitrine une épingle à nourrice, devenue symbole de solidarité avec les minorités attaquées par le candidat républicain pendant la campagne.

À New York, au moins 10 000 personnes ont remonté la 5e Avenue jusqu'à la 56e rue, où se trouve la tour Trump, dans laquelle le président élu mardi devait passer le week-end pour préparer son futur gouvernement.

Protest march slows down as we near Trump Tower. #antitrumprally #AntiTrump #newyork #NotMyPresident pic.twitter.com/GlbN9tgAgk

— Lilly Maier (@lillymmaier) 12 novembre 2016

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"Je veux un président qui unit et ne divise pas les gens", a expliqué à l'AFP Nadia Sisneros, 29 ans, d'origine mexicaine, venue manifester près de la tour Trump. "J'ai peur parce que je suis une immigrée. J'ai vécu dans ce pays toute ma vie, je ne veux pas revenir dans un pays que je ne connais pas".

Les manifestants à Los Angeles étaient aussi plus de 10 000 à défiler contre le nouveau président, qui a appelé samedi les Américains à s'unir après une campagne qui a profondément divisé le pays.

This will prove to be a great time in the lives of ALL Americans. We will unite and we will win, win, win!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 novembre 2016

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"Cela va être un grand moment dans la vie de TOUS les Américains. Nous allons nous unir et nous allons gagner, gagner, gagner !", a, de son côté, tweeté Donald Trump, au moment où plusieurs milliers de personnes affluaient près de ses bureaux aux cris de "Trump n'est pas mon président" ou "New York vous déteste".

Le réalisateur de cinéma Michael Moore, critique de Donald Trump, est entré dans la tour pour tenter d'y rencontrer le président élu, en vain.

"Je veux un pays où les gens s'aiment les uns les autres"

Un apôtre du Brexit, Nigel Farage, président du parti britannique europhobe et anti-immigration Ukip, était également présent à New York et a rencontré le président élu. "Je suis convaincu qu'il sera un bon président. (...) C'est un homme avec qui nous pouvons faire affaire", a-t-il déclaré, selon un communiqué de l'Ukip.

La député française et nièce de la présidente du parti d'extrême droite Front national Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen, a quant à elle tweeté samedi qu'elle répondait "’oui’ à l'invitation de Stephen Bannon, directeur de campagne de Trump, à travailler ensemble".

Je réponds oui à l'invitation de Stephen Bannon, directeur de la campagne #Trump, à travailler ensemble. https://t.co/tPSoY5A2vS

— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 12 novembre 2016

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Ces marques de soutien de l'extrême droite européenne contrastaient avec les premières déclarations de Donald Trump, qui a semblé mettre de l'eau dans son vin.

"Je veux un pays où les gens s'aiment les uns les autres", a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi.

Le magnat de l'immobilier, dont la première longue interview télévisée devait être diffusée dimanche par CBS, a suggéré qu'il pourrait amender et non abroger la réforme de l'assurance santé dite "Obamacare", qui a permis à 22 millions d'Américains supplémentaires d'avoir une couverture médicale.

Il a aussi jugé qu'enquêter sur sa rivale Hillary Clinton n'était pas sa priorité. Pendant la campagne il a pourtant répété que la démocrate méritait d'aller "en prison" pour avoir utilisé un serveur privé pour ses emails quand elle était chef de la diplomatie.

Avec AFP