TensorFlow, le programme d'intelligence artificielle open source lancé par Google il y a un an, trouve de nombreuses applications concrètes. La dernière en date a trait, elle, à la protection de l'environnement. Des chercheurs de l'université de Queensland, en Australie, l'ont ainsi utilisée pour concevoir un outil capable de répérer sur des photographies aériennes une espèce aquatique en danger : le lamantin, un mammifère herbivore, plus gros que le phoque et classé dans la catégorie "vulnérable" de la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Vivant dans les eaux côtières chaudes, le lamantin est en effet victime à l'expansion humaine. Hélices de bateaux, filets de pêche, déchets et sacs en plastique sont autant de menaces réelles pour le mammifère qui a notamment disparu de Guadeloupe et Martinique. Aujourd'hui, c'est sur le littoral floridien qu'il est venu massivement se réfugier.

"Et si le machine learning sauvait les lamantins ?"

"Les lamantins sont peut-être mignons mais ils sont très difficiles à repérer. Pourtant, enregistrer des données précises sur les populations est essentiel pour travailler à leur conservation", assure Google dans un article publié sur son blog le 9 novembre et initulé "Et si le machine learning pouvait sauver ce lamantin ?"

Pour tracker les lamantins, les chercheurs travaillent habituellement avec des photos aériennes prises par drones. Lesquelles implique une recherche manuelle des formes s'apparentant à celles des corps des lamantins. Sur des dizaines de milliers de photo, l'exercice est plus que périlleux mais surtout, il engendre une perte de temps considérable. C'est là que le machine learning intervient : avec la plateforme open source TensorFlow de Google, les checheurs ont mis au point un détecteur capable de repérer sur le mode de la reconnaissance d'image les corps des mammifères marins.

Mieux comprendre l'impact des activités humaines

Si tout n'est pas encore au point, le détecteur enregistre des résultats performants. Lors des premiers tests; il est parvenu à repérer 80 % des lamantins d'ordinaire localisés par les scientifiques eux-mêmes. "S'ils sont capables de pister ces populations menacées à une grande échelle, les défenseurs de l'environnement pourront mieux comprendre comment les activités de l'homme les impactent et déterminer où se situent les habitats à protéger de toute urgence", affirme Google.

Google espère ainsi voir cette technique, si elle fait ses preuves sur le long terme, appliquée à d'autres espèces comme les dauphins ou les baleines.

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