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Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 4 août, les révélations du Wall Street Journal, qui affirme que les États-Unis ont versé à l'Iran une rançon de 400 millions de dollars en échange de la libération de cinq Américains en janvier, la bataille d’Alep, et une organisation américaine soupçonnée d’être un faux-nez de la CIA.

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On commence cette revue de presse internationale, avec ces révélations du Wall Street Journal, qui affirme que l’Administration Obama a envoyé 400 millions de dollars à l’Iran, au moment de la libération, par Téhéran, de 5 otages américains.
Des palettes chargées de billets d’euros, de francs suisses et d’autres monnaies, embarquées sur un vol cargo non identifié - le scénario est digne d’un film d’espionnage. Ce que raconte ce matin The Wall Street Journal a pourtant bien eu lieu, comme l’a reconnu la Maison-Blanche – qui se défend, en revanche, que ces 400 millions de dollars aient constitué une rançon pour les 5 citoyens américains libérés en janvier dernier. Officiellement, cette somme correspondrait au remboursement d’une dette américaine remontant à avant la Révolution islamique de 1979, une dette initialement estimée à 10 milliards de dollars par Téhéran, finalement ramenée à 1, 7 milliards de dollars après négociations avec Washington, qui affirme que les 400 millions de dollars envoyés constituaient le premier versement de ce 1,7 milliard – un premier versement effectué après la mise en route de l’accord sur le nucléaire iranien et un échange de prisonniers entre les deux pays: 5 Américains, contre 7 Iraniens. Voilà, donc, pour la version officielle, qui ne convainc pas certains élus républicains, selon The Wall Street Journal, qui rapporte que le sénateur de l’Arkansas Tom Cotton, par ailleurs fermement opposé à l’accord sur le nucléaire iranien, a accusé Barack Obama d’avoir «accepté de verser une rançon de 1,7 milliard de dollars aux ayatollahs en échange des otages américains, rompant ainsi avec la tradition, et mettant un prix sur la tête des Américains, incitant les Iraniens à prendre en otage d’autres citoyens». D’après The Wall Street Journal, les services de renseignement des Gardiens de la révolution auraient arrêté deux autres Irano-Américains, depuis le versement des 400 millions de dollars.
Une partie de cette somme pourrait être utilisée par Téhéran pour soutenir le régime de Bachar El Assad en Syrie, dans la mesure où les Iraniens ont reconnu lui fournir une aide à la fois financière et militaire, et avoir déployé des soldats sur le sol syrien, notamment à Alep, où les troupes d’Assad, appuyées par des raids russes massifs, sont en train de parvenir à repousser les rebelles dans leur offensive pour briser le siège de la ville, d’après L’Orient Le Jour. «Alep est en plein milieu d’une bataille qui pourrait s’avérer la plus décisive depuis le début de la guerre civile», annonce The Guardian, qui estime que si l’opposition anti-Assad perd son dernier bastion urbain, alors «l’équation diplomatique au Proche-Orient basculera probablement entièrement en faveur de la Russie».
On l’a évoqué, le rapprochement entre les Etats-Unis et l’Iran, à la faveur de l’accord sur le nucléaire iranien, continue d’être l’objet de critiques. Ses détracteurs continuent de faire pression sur le gouvernement américain, mais aussi, sur les entreprises tentées de s’installer en Iran depuis l’annonce de la levée des sanctions -  c’est ce qu’affirme Le Parisien, qui assure qu’une organisation américaine, United Against Nuclear Iran, l’UANI, œuvre activement auprès des sociétés hexagonales pour qu’elles renoncent au prometteur marché iranien. Le journal dénonce une campagne de «coups bas» qui aurait notamment pris la forme, au printemps dernier, lors de la visite en France du ministre iranien des Affaires étrangères, d’une salve de courriers comminatoires adressés à une douzaine de fleurons de l’industrie française, dont Total, Airbus et PSA, leur promettant des poursuites judiciaires et des difficultés pour accéder au marché américain. Des courriers envoyés par l’UANI, dont le président se défend d’être une «couverture» de la CIA, assurant mener la même campagne à l’encontre des entreprises américaines, citant notamment General Electric et Boeing. On ne peut pas «travailler avec un régime qui a du sang américain sur les mains», assène Joseph Liberman, dans les colonnes du journal.
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