"Je serai la présidente des démocrates, des républicains, des indépendants." Dans un discours prononcé devant quelque 5 000 délégués rassemblés à Philadelphie, Hillary Clinton a accepté, dans la nuit de jeudi à vendredi 29 juillet, l'investiture démocrate pour la présidentielle "avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l'Amérique".

"Plus forts ensemble"

Formellement désignée mardi, la candidate démocrate à la Maison Blanche s’est adressée d’emblée aux partisans de son adversaire à la primaire, le sénateur du Vermont Bernie Sanders en les assurant qu’elle les avait entendus.

"Votre cause est notre cause", a lancé l'ancienne Première dame aux partisans Bernie Sanders, incarnation de l'aile gauche du parti. Ce dernier a d'ailleurs félicité son ancienne rivale sur Twitter, en reprenant son slogan : "Ensemble, nous sommes plus forts".

Et de s'en prendre vivement à son adversaire républicain, Donald Trump, en mettant en garde les Américains : "On ne peut pas confier l'arsenal nucléaire à Trump. [...] Il veut que nous ayons peur de l'avenir", a t-elle aussi raillé. "Surtout, ne croyez pas quelqu'un qui dit : ‘Je suis le seul à pouvoir le faire’", a-t-elle aussi lancé. L'homme d'affaires "veut que nous ayons peur de l'avenir et que nous ayons peur les uns des autres, a prévenu Hillary Clinton. Mais nous n'avons pas peur. Nous relèverons les défis comme nous l'avons toujours fait."

Ce dernier n'a pas tardé à répliqué sur Twitter, accusant sa rivale d'avoir une "vision d'un monde sans frontières". "Personne n'a de plus mauvais jugement qu'Hillary Clinton, la corruption et la dévastation la suivent partout où elle va", a-t-il notamment lancé.
 

À l'issue de son discours, Hillary Clinton a été rejointe sur scène dans un déluge de ballons bleus, blancs et rouges par sa famille et celle de son colistier, le sénateur Tim Kaine. Comme pour mieux signifier la priorité accordée à l'emploi, le duo prendra la route de la Pennsylvanie et de l'Ohio, épicentre de la désindustrialisation.

Soutien de poids, le président Barack Obama, qui s'était exprimé la veille lors de cette même convention démocrate, a tweeté : "Elle est prête".

Avec AFP et Reuters