Les juges d'instruction ont prononcé mercredi un non-lieu pour les deux policiers de la BRI accusés d'avoir violé une touriste canadienne en avril 2014. Le parquet de Paris a la possibilité de faire appel.
Les juges d’instruction ont prononcé mercredi 20 juillet un non-lieu pour les deux policiers de la BRI accusés du viol d’une touriste canadienne le 22 avril 2014.
"Cette décision juste et motivée est l'aboutissement du travail minutieux des juges d'instruction qui ont notamment tenu compte des contre-vérités et des incohérences dans les déclarations de la plaignante", s'est félicité Me Sébastien Schapira, avocat d'un des deux policiers.
Le parquet de Paris, qui avait demandé mi-juin leur renvoi devant les assises pour "viols en réunion", a la possibilité de faire appel.
Le 22 avril 2014, les deux policiers avaient rencontré la jeune femme alors âgée de 34 ans dans un pub irlandais en face du fameux 36 quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire. En pleine nuit, les fonctionnaires, qui n'étaient pas en service, lui avaient fait visiter les locaux. Elle en était ressortie en larmes un peu plus tard, extrêmement choquée. Elle avait porté plainte pour viol.
Trois empreintes génétiques retrouvées
Un des policiers avait évoqué une relation sexuelle "consentie", l'autre démentant tout rapport.
Des empreintes génétiques des deux fonctionnaires, membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), avaient été retrouvées sur les sous-vêtements de la jeune femme, ainsi qu'une troisième, inconnue.
Une vaste opération de prélèvements ADN sur des fonctionnaires de la police judiciaire avait eu lieu en septembre 2015, mais n'avait rien donné.
Des confrontations avaient été organisées à l'automne 2015 où chacun avait campé sur ses positions. Une reconstitution avait aussi eu lieu au même moment, mais la jeune femme n'y avait pas participé.
Avec AFP