Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 14 juin, l’onde de choc provoquée par l’attentat contre une discothèque gay d’Orlando, le week-end dernier, aux États-Unis. Une tuerie revendiquée par l'organisation État islamique.
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On consacre cette revue de presse internationale à l’onde de choc provoquée par la tuerie d’Orlando. Cet attentat a coûté la vie à 49 personnes, et blessé 53 autres.
Hier, des milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville pour rendre hommage aux 49 victimes. Leur slogan: «l’amour vaincra», selon The Orlando Sentinel, qui rapporte que des membres de la communauté musulmane ont également accueilli une centaine de personnes au moment de la rupture du jeûne de ramadan, en signe de solidarité, mais aussi pour dénoncer le terrorisme islamiste: «Ils détestent notre diversité, mais nous vivons ensemble», déclare un imam. Qui sont les victimes d’Omar Mateen, ce jeune Américain d’origine afghane qui a ouvert le feu au Pulse, une discothèque gay, dans la nuit de samedi à dimanche? «Une mère de famille, qui avait élevé 12 enfants et vaincu son cancer à deux reprises et qui était venue là avec son fils, homosexuel, des couples, des gens venus d’un peu partout», raconte The Daily Beast. «Un immigré venu d’Afrique du sud, un natif du Connecticut. La plus jeune de ces victimes avait 19 ans, la plus âgée 50. L’un était technicien dans l’industrie pharmaceutique, l’autre agent de voyages, patron d’une entreprise, étudiant, gay, lesbienne, transgenre». «Tous étaient le fils ou la fille de quelqu’un».
Omar Mateen avait prêté allégeance au groupe Etat islamique, qui a ensuite revendiqué la tuerie. D’après The Independent, il n’existe toutefois pas de preuve, du moins pour le moment, que l’organisation ait commandité, directement, l’attentat, certains spécialistes évoquant même la possibilité que celle-ci ait tout simplement eu connaissance des faits via les médias occidentaux. Cela ne réduit toutefois en rien sa dangerosité, rappelle The Washington Post, qui juge intacte la capacité de l’organisation à inspirer des individus isolés et auto-radicalisés. Le journal rappelle l’appel lancé récemment, le 21 mai dernier, par le porte-parole du groupe djihadiste Abou Mohammed al-Adnani, à l’intention de ses futures recrues: «Vous n’avez pas besoin de venir en Syrie, car la moindre action commise dans les pays occidentaux sera d’un impact plus considérable, plus durable, que ce que vous pourriez faire avec nous», en Irak ou en Syrie. La tuerie du Pulse, ou «le djihad à Orlando », commente The Wall Street Journal. «Peut-on enfin abandonner l’illusion que les feux djihadistes qui brûlent au Proche-Orient ne posent pas un danger immédiat et mortel à la nation américaine?», interpelle le journal, qui juge que «l’héritage du président Obama, c’est que l’organisation de l’Etat islamique est devenue encore plus dangereuse sous ses yeux, prospérant sur le vide politique créé par sa décision de se retirer d’Irak et de faire si peu en Syrie». Le journal affirme que «le travail du ou de la future présidente sera de réparer les dégâts occasionnés par cette double erreur historique».
Le ou la future présidente aura peut-être, aussi, à légiférer sur le port d’armes aux Etats-Unis. The New Yorker évoque une question qui tourne au «cauchemar», dans le contexte actuel de menace terroriste. «Il est clair depuis des années que la combinaison de lois ridiculement laxistes sur les armes et les appels d’Al Qaida ou du groupe Etat islamique à commettre des attaques terroristes aurait des répercussions qui suscitent l’effroi», dénonce le magazine, qui accuse, une nouvelle fois, la toute-puissance du lobby des armes. La NRA dont la réaction lapidaire, au lendemain du drame, indigne Slate. Le site rappelle que l’association s’est bornée à poster ce commentaire sur Twitter: «Les lois sur le port des armes ne dissuadent pas les terroristes». Un laconisme dont le lobby, qui semble toujours avoir réponse à tout, serait coutumier, selon Slate.
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