
Trente militaires nigériens et deux soldats nigérians ont été tués lors d'une attaque lancée par les islamistes de Boko Haram à Bosso, une localité du Niger proche de la frontière avec le Nigeria, a annoncé samedi le ministère nigérien de la Défense.
Trente soldats nigériens et deux soldats nigérians ont été tués lors d'une attaque d'envergure menée vendredi soir par les jihadistes de Boko Haram contre la ville de Bosso, dans le sud-est du Niger, près de la frontière nigériane, a annoncé, samedi 4 juin, le ministère nigérien de la Défense. La localité a été reprise samedi matin par l'armée nigérienne et la situation est désormais "sous contrôle", ajoute-t-il.
"Vendredi (...), des centaines d'assaillants se sont attaqués au poste de reconnaissance de l'armée de Bosso", précise le ministère dans un communiqué. "La contre-attaque menée tôt ce matin a permis de reprendre toutes les positions dans la ville de Bosso. La situation est sous contrôle. Le calme est revenu dans cette localité. Un ratissage est en cours dans le secteur avec la mobilisation de tous les moyens terrestres et aériens."
L'assaut jihadiste a également fait sept blessés dans les rangs de l'armée nigérienne, huit blessés dans les rangs nigérians, et "plusieurs" morts parmi les islamistes, indique le ministère.
Une offensive dans la région du Lac Tchad bientôt lancée contre Boko Haram
Cette attaque intervient alors que la Force multinationale mixte (Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun) s'apprête à lancer une offensive "décisive" contre Boko Haram dans la région du Lac Tchad.
Bosso est un petit bourg à un jet de pierre du Nigeria dans le bassin du lac où les éléments de Boko Haram se sont installés après avoir été chassés de plusieurs de leurs fiefs dans le nord-est du Nigeria voisin. Bosso a été la première localité nigérienne attaquée par Boko Haram, le 6 février 2015.
Depuis février 2015, le Niger est en proie à d'incessants assauts des insurgés islamistes dans la région du Lac Tchad, dans le sud-est du pays.
Les violences commises par le groupe extrémiste nigérian ont fait depuis 2009 des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Avec AFP et Reuters