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Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 23 mai, le second tour de la présidentielle autrichienne, l’hypothèse d’une victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, et la Palme d’or décernée à Ken Loach, à l’issue du Festival de Cannes.

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On commence cette revue de presse avec les résultats de la présidentielle en Autriche, où le candidat d’extrême-droite fait jeu égal avec le candidat écologiste à l’issue du second tour.
50/50, égalité parfaite: les résultats sont si serrés que l'issue de celle élection va dépendre du vote par correspondance, dont les résultats seront connus dans la journée. Norbert Hofer, à l’extrême-droite, va-t-il l’emporter sur l’écologiste Alexander Van der Bellen, et devenir le premier chef d’Etat européen à se situer à la droite de la droite Der Standard titre simplement sur le fait que le sort de cette élection est «entre les mains, à présent, des électeurs par correspondance», en évoquant les «montagnes russes émotionnelles» traversées par les partisans des uns et des autres, depuis hier. Cette élection est évidemment scrutée de très près par la presse européenne. Au pays du référendum sur le Brexit, prévu dans un mois, The Economist ironise sur la façon dont la nation  autrichienne, jusqu’alors perçue comme «l’une des plus ternes d’Europe», est devenue, en l’espace d’une élection, «soudainement intéressante».  «Mais quel est le problème de l'Autriche?», s’interroge le magazine. «A Vienne, les rues sont propres, les trams sont fiables, et les serveurs à nœud papillon servent toujours leur Sachertorte, leurs gâteaux viennois, avec leur sourire suffisant. Le pays est bien géré, prospère et sûr. Il n'y a pas banlieues négligées. Même les réfugiés ont cessé de venir. Et pourtant, l'Autriche est sur le point d'élire un président issu d’un parti d'extrême-droite au passé douteux », poursuit The Economist, qui juge que le problème de l’Autriche, est en réalité le même que celui auquel sont confrontés d’autres pays européens – le fait que les partis centristes ont du mal à défendre leurs convictions, certains d’entre eux semblant même y avoir renoncé. «Là est le problème de l’Autriche, et le problème, aussi, de l’Europe», prévient le magazine, tandis que Der Spiegel, en Allemagne, s’inquiète de la «menace pour la démocratie» représentée par les partis d’extrême-droite,tout en mettant en garde contre «l’arrogance» qui consisterait à dire à leurs électeurs «qu’ils soutiennent les mauvais candidats parce qu’ils ne savent pas ce qui est bon pour eux» - à ces électeurs-là, ils faut surtout offrir de «meilleures alternatives», estime le magazine.
Aux Etats-Unis, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump sont eux aussi au coude-à-coude… dans les sondages. L’un d’entre eux, publié hier par The Washington Post , donne même un léger avantage à Trump, crédité de 46 % contre 44 % pour sa rivale à la présidentielle. L’homme d’affaires peut-il finir par gagner? C’est l’hypothèse de l’éditorialiste du Financial Times Chistopher Caldwell, dont la tribune est reprise par Le Monde. Oui, écrit-il, Donal Trump peut gagner, dans la mesure où le candidat est parvenu à convaincre qu’il était le porte-voix de «ceux que la dernière génération de la mondialisation a laissés sur le côté». Or cette partie de la population américaine, explique Caldwell, forme «une majorité naturelle» à laquelle le parti démocrate ne s’adresse plus, si ce n’est par l’entremise de Bernie Sanders. «Jusqu’ici, relève l’auteur, la campagne présidentielle américaine se jouait sur une liste soigneusement épurée de problèmes acceptables, tels que le taux d’imposition ou la puissance militaire» - or Trump aurait mis cette liste «en pièces». Caldwell conclut: «Depuis plusieurs décennies, les Etats-Unis tentent de masquer (les problèmes) en proposant de faux choix. Le pays a fini par présenter au monde un visage que les élites mondiales trouvent attractif, mais que ses propres citoyens ont de plus en plus de mal à reconnaître. Trump en est la conséquence».
La mondialisation et ses pratiques ont été au cœur du discours de remerciements de Ken Loach, hier soir. C’est ce que rapporte The Huffington Post. Le cinéaste britannique, qui a remporté la palme d’or du Festival de Cannes avec son film «Moi, Daniel Blake» - un film qui raconte l’histoire d’un menuisier qui se bat pour obtenir une aide sociale, a tenu un discours très politique contre les idées «néo-libérales».
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