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Copa del Rey : vainqueur du FC Séville, le Barça reste roi d'Espagne

Longtemps accroché par le FC Séville, récent vainqueur de la Ligue Europa, le FC Barcelone a eu besoin des prolongations pour assurer son succès en finale de la Copa del Rey (2-0, a.p.). Les Catalans réalisent un nouveau doublé Liga-Coupe.

Rien n'aura été facile pour le Barça cette saison… Au bout du suspense, Jordi Alba et Neymar ont offert au club catalan la 28e Coupe du Roi de son histoire grâce à une victoire 2-0 après prolongation contre Séville, permettant aux Blaugranas d'achever leur saison sur un joli doublé Liga-Coupe.

Au stade Vicente-Calderon de Madrid, le récent champion d'Espagne et le tout frais vainqueur de la Ligue Europa ont livré un match à rebondissements, pimenté par les cartons rouges reçus par le Barcelonais Javier Mascherano (35e) et les Sévillans Ever Banega (90e+2) et Daniel Carriço (120e+1).

Il y a vraiment eu de tout dans cette rencontre : l'avant-centre barcelonais Luis Suarez est sorti sur blessure (56e) et l'arbitre, lui-même touché, a été contraint d'arrêter brièvement le jeu pour recevoir des soins (110e).

Messi, double passeur décisif

Après avoir défendu avec acharnement à dix contre onze pendant une heure, le Barça a trouvé les ressources pour renverser le cours des choses. Et le club blaugrana a fini par marquer sur une ouverture splendide de Lionel Messi conclu par une reprise à angle fermé d'Alba (97e). Neymar a ensuite clos le score dans les ultimes instants du match (120e+2), sur une passe offerte à nouveau par Messi.

La saison se termine en fanfare pour Barcelone, plus que jamais détenteur du record de victoire en Coupe du Roi. En dépit de la perte de sa couronne en Ligue des champions, le club catalan a réussi à conserver celle du Championnat d'Espagne la semaine dernière et celle de la Coupe dimanche. Ce qui porte le bilan de l'entraîneur, Luis Enrique, à 7 trophées sur 9 possibles depuis sa nomination en 2014.

Pour Séville, en revanche, il faudra se contenter de la victoire obtenue en Europa League mercredi contre Liverpool (1-3), la troisième en trois ans (ce qui est historique).

Un Barça contre nature

Visiblement émoussés, les Sévillans n'ont pas réussi à profiter de leur supériorité numérique au stade Calderon. Et l'arbitrage, parfois déroutant, a joué un rôle central : le Barça a été contraint de jouer à contre-emploi, puisqu'il s'est retrouvé en infériorité au bout d'une trentaine de minutes de jeu, à défendre recroquevillé devant sa cage.

La faute à l'Argentin Mascherano, coupable d'un tirage de maillot sur le Français Kevin Gameiro qui filait au but, et logiquement expulsé en position de dernier défenseur (35e). Et les affaires barcelonaises ne se sont pas arrangées lorsque l'avant-centre Luis Suarez a été contraint de sortir sur blessure (56e), apparemment touché à la jambe droite.

Au fil des minutes, Séville a commencé à prendre l'ascendant dans le sillage de Gameiro, véritable poison pour l'arrière-garde catalane par ses courses et ses appels (6e, 78e), même s'il a péché dans la finition.

Sur un débordement de Vitolo, le capitaine sévillan Coke a ainsi dévissé sa frappe du gauche (21e) avant que le gardien barcelonais Marc-André ter Stegen ne s'interpose devant Sergio Escudero (21e).

Les nerfs sévillans ont lâché

Ever Banega, lui, a vu son coup franc magistral (37e) sorti d'une claquette par le portier, puis sa frappe depuis l'entrée de la surface heurter le poteau (49e).

Dans une fin de match électrique, les cartons ont commencé à pleuvoir et Banega, auteur d'un tacle désespéré sur Neymar, a fini par être expulsé à son tour, ce qui a rééquilibré les débats (90e+2).

Le Barça aura démontré une belle force mentale et ses leaders ont surnagé, en particulier la star Lionel Messi et le capitaine Andres Iniesta, étincelants. C'est d'ailleurs Messi qui, d'une ouverture croisée, a débloqué la rencontre en trouvant Alba (97e) (1-0) puis Neymar (120e+2) (2-0).

À une semaine de l'ouverture de son procès en Espagne pour fraude fiscale présumée (le 31 mai) et à dix jours du début de la Copa America aux États-Unis (du 3 au 26 juin), le quintuple Ballon d'or argentin a régné sur cette finale. Et le Barça règne sur l'Espagne, mais sera absent de la finale de Ligue des champions (entre le Real Madrid et l'Atletico) samedi prochain.

Avec AFP