
Alors que l'Assemblée nationale a commencé à débattre, jeudi après-midi, d'une motion de censure de la droite contre le gouvernement, près de 50 000 personnes ont manifesté à Paris contre le projet de la Loi travail et le recours au 49-3.
Une nouvelle manifestation contre le projet de la Loi travail et le recours à l'article 49-3, pour le faire adopter sans vote, a rassemblé jeudi 12 mai plusieurs milliers de personnes à Paris.
Ils étaient 12 000, selon la préfecture de police, 50 000 selon la CGT, à s'être dirigés, sous haute protection des policiers et services d'ordre des syndicats, vers les Invalides, où quelques jeunes cagoulés ont tout de même lancé brièvement des projectiles sur les manifestants.
En tête de cortège défilaient Philippe Martinez (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Éric Beynel (Solidaires), Bernadette Groison (FSU) et William Martinet (Unef), encadrés par des services d'ordre syndicaux renforcés et en présence d'importantes forces de l'ordre.
Gaz lacrymogènes en quantité
Les services d’ordre syndicaux, beaucoup plus présents que lors des manifestations précédentes, ont été la cible de slogans tels que "SO [services d’ordre, NDLR] collabos", "SO salauds, le peuple aura ta peau" ou "flics, SO, même combat".
Autres cibles des manifestants, le gouvernement et le Parti socialiste. "Dictature présidentielle", "sociaux-traîtres dehors", "gouvernement, tu n'es pas le roi", pouvait-on lire sur les pancartes.
Malgré des précautions prises pour éviter les incidents, des affrontements ont éclaté en tête de cortège. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, ont observé plusieurs journalistes sur place. Plusieurs manifestants se sont dits exaspérés par ces dérapages.
Il s'agit de la cinquième journée de mobilisation nationale et unitaire en deux mois.
Tout près, l'Assemblée, garnie principalement de députés de l'opposition, a entamé à 16 h 02 le débat sur la motion de censure. Cette quatrième motion depuis le début du quinquennat a été déposée par Les Républicains et l'UDI dans la foulée de l'engagement mardi par Manuel Valls de la responsabilité du gouvernement pour faire passer le projet de loi sans vote, en vertu de l'article 49-3 de la Constitution.
Avec AFP