Dominé, malmené et battu par le Bayern Munich (2-1), l'Atletico Madrid s'est tout de même qualifié pour la finale de la Ligue des champions, à la faveur de son succès à domicile 1-0 la semaine passée.
On lui avait promis l’enfer à l’Allianz Arena… l’Atletico Madrid y a trouvé le paradis. Au terme d’une rencontre haletante face au Bayern Munich, les Colchoneros ont décroché leur qualification pour la finale de la Ligue des champions. Les hommes de Diego Simeone se sont inclinés sur la pelouse du géant bavarois (2-1), mais ils ont tout de même décroché leur billet pour Milan à la faveur de leur succès à domicile (1-0), six jours plus tôt.
La semaine passée, justement, le Bayern Munich avait totalement manqué son entame de match. Devant leur public, les hommes de Pep Guardiola ont cette fois répondu présents. Dès le coup de sifflet de M. Cakir, Ribéry et ses coéquipiers ont acculé les Colchoneros dans leur moitié de terrain et se sont logiquement procuré bon nombre d’occasions.
La solution du Bayern a tout d’abord semblé devoir passer par les airs. Lewandowski, sollicité très tôt dans la rencontre, n’a pas été en mesure de reprendre de la tête les deux excellents centres de Ribéry (9e) puis de Douglas Costa (12e).
Au sol, le Polonais n’a pas eu beaucoup plus de réussite. Que ce soit à la réception d’une reprise acrobatique de Müller (16e) ou à la conclusion d’une action d’école initiée par Boateng (21e), "Lewi" a manqué à plusieurs reprises l’occasion de concrétiser la domination des siens. Vidal, auteur d’une lourde frappe (19e) et Ribéry, qui a décoché une belle demi-volée (24e), n’ont pas eu plus de réussite. Pas plus que Lahm, qui a trop enlevé sa seule tentative de ce premier acte (28e).
Le Bayern recolle…
Puis, après une première demi-heure à sens unique, l’Atletico a fini par craquer. Augusto, auteur d’une grosse faute à l’entrée de la surface, a offert une munition de choix à Xabi Alonso. Et l’Espagnol ne l’a pas gaspillée, ouvrant le score d’une frappe contrée qu’Oblak, le portier madrilène, n’a pu qu’accompagner du regard (31e, 1-0).
Et derrière, les Bavarois ont encore appuyé sur l’accélérateur. Trois minutes plus tard, après une nouvelle percée dans la défense, Javi Martinez a obtenu un pénalty logique pour une faute de Gimenez dans la surface. Mais Müller, chargé de concrétiser cette opportunité, a buté sur Oblak, une nouvelle fois exceptionnel sur sa ligne (34e).
Malgré cette déception, les Allemands ont continué à tenir le ballon sans forcer (73 % de possession après 45 minutes), face à des Colchoneros totalement dépassés. En face, justement, le néant ou presque. Alors que le Bayern avait frappé à 17 reprises au but (6 tirs cadrés) à la pause, l’Atletico n’avait sollicité Neuer que deux fois, à la seule initiative de Gabi et surtout sans succès (6e, 15e).
… puis s’écroule
Au retour des vestiaires, tout laissait croire à un scénario similaire, tant la différence entre les deux équipes paraissait grande. Il n’en a rien été. L’Atletico, réorganisé par son coach Diego Simeone à la pause, a entamé la deuxième période en défendant beaucoup plus haut.
Et une contre-attaque fulgurante a suffi à tout faire basculer. Sur un dégagement anodin, Griezmann s’est appuyé brièvement sur Torres avant de filer seul en un contre un face à Neuer, qu'il a mystifié d'un plat du pied impressionnant de sérénité (54e, 1-1).
Derrière, le Bayern, sonné, a mis un gros quart d’heure à s’en remettre. À l’inverse, l’Atleti est passé tout près de tuer le suspense par Juanfran, mais la frappe de l’international espagnol n’a pas trouvé le cadre (60e).
Espoirs brisés
Puis, alors que la messe semblait dite, le Bayern a par deux fois confirmé qu’il n’abdiquerait pas. Lewandowski, qui a d’abord vu Oblak sortir l’une de ses tentatives (70e), a finalement trouvé le chemin des filets. Sur un excellent centre d’Alaba, Vidal est parvenu à servir son numéro 9, qui a parfaitement conclu l’action d’un coup de tête rageur (74e, 2-1).
Mais le Bayern, bien que valeureux, avait laissé filer sa chance. Pis, en toute fin de match, Torres allait bénéficier d’un pénalty pour une faute de Javi Martinez alors que l’attaquant espagnol était manifestement en dehors de la surface. Mais il était écrit que les tirs aux buts ne feraient pas basculer la rencontre : "El niño" voyait sa frappe détournée par Neuer, qui offrait à l’Allianz Arena cinq minutes d’espoir supplémentaire (84e).
Derrière, dans une ambiance de feu, les Bavarois se lançaient à l’assaut, mais Lewandowski (87e), Alaba (88e) ou encore Coman (90e+4) ne parvenaient pas à renverser la vapeur, offrant à l’Atletico Madrid sa deuxième finale de C1 en trois ans. Et les hommes de Diego Simeone, qui avaient perdu celle de 2014 face au Real Madrid, savent qu’ils ont des chances de retrouver leur voisin, à San Siro, en Italie, e 28 mai prochain. Il faudra pour cela que le Real Madrid se défasse de Manchester City, mercredi soir.
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