
Le huitième rapport sur l’état d’esprit des jeunes du monde arabe, publié mardi, révèle une jeunesse qui aspire à plus de stabilité et moins de religion dans sa vie. Illustration.
Ils voient l’organisation terroriste État islamique comme la principale menace pour le monde arabe, pensent que la religion prend trop de place dans leur vie et sont de moins en moins nombreux à penser que les Printemps arabes ont amélioré la situation dans la région. Ce sont quelques-unes des conclusions du huitième rapport annuel sur l’état d’esprit des jeunes du monde arabe, publié mardi 12 avril par PSB (Penn Schoen Berland), un important cabinet américain d’études d’opinion.
En tout, 3 500 entretiens individuels dans 16 pays du monde arabe – des pays du Golfe au Maghreb – ont été menés entre le 11 janvier et le 22 février 2016 pour réaliser cette cartographie des aspirations de près de 200 millions de jeunes du monde arabe.
Cette étude procure certes un instantané de l’état d’esprit d’une jeunesse inquiète face à la dégradation de l’économie mondiale ou à la montée de l’islam radical. Mais elle souligne aussi des évolutions. Les jeunes du monde arabe estiment, ainsi, que l’Iran a une influence de plus en plus grande dans la région ou encore que les relations entre chiites et sunnites se détériorent rapidement. France 24 a retenu six chiffres particulièrement révélateurs sur la perception de la société des 18-24 ans dans le monde arabe.