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De faux œufs imprimés en 3D pourraient sauver les vautours de l'extinction

Les vautours se meurent. Pour sauver l’espèce de l’extinction, des scientifiques ont conçu de faux œufs imprimés en 3D et équipés de capteurs sensoriels capables d’enregistrer des variables jusqu’ici difficilement collectables.   

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On les redoute souvent pour leur penchant nécrophage et pourtant les rapaces des cimetières semblent en ce moment bien vulnérables : l’espèce des vautours a été classée en "danger critique d’extinction" par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Comme The Wired le rapporte, le Centre international pour les oiseaux rapaces (International Centre for Birds of Prey), situé en Angleterre, a trouvé une solution pour le moins inédite pour lutter contre leur disparition. En partenariat avec l’entreprise tech Microduino, le centre a mis au point de faux œufs imprimés en 3D, baptisés "EggDuino", équipés de capteurs sensoriels. Le projet est en open-source depuis ses prémices à l’été 2014. Après les vautours d’Inde, qui ont été éradiqués de la zone à plus de 99,9 %, les rapaces d’Afrique sont également menacés de disparition et recréer, en captivité, l’environnement de ces espèces protégées n’est pas toujours simple.

Mesurer les variables de l'incubation  

Les répliques factices, parfaitement semblables dans la taille et la texture aux "vrais" œufs, sont placées dans les nids des vautours pour étudier leur phase d’incubation, qui dure normalement plus de 45 jours. Et comme le montre cette vidéo, postée par l'entreprise à l'origine du projet, les rapaces n’y voient que du feu. 

Le procédé doit permettre aux scientifiques de mieux connaitre le processus d’incubation des vautours et d’obtenir des données précises sur les variables de température, d’humidité et de mouvement qui la conditionnent. Ces informations doivent faciliter le travail des chercheurs pour maximiser les chances de naissance en captivité en recréant un environnement d’incubation le plus proche possible de la réalité de la nature.

Des faux œufs pour traquer les braconniers ? 

S’il est concluant, le procédé pourrait être étendu à d’autres espèces ovipares. L’impression de faux œufs en 3D a déjà utilisée par l’ONG Paso Pasifico pour tromper les voleurs d’œufs de tortues sur les plages du Nicaragua. Les répliques, disposées aux côtés des vrais œufs, sont équipées d’un tracker GPS et doivent notamment permettre d’identifier les routes empruntées par les trafiquants et la destination finale des œufs – bien souvent des restaurants huppés de Hong Kong qui raffolent de l’aliment.  

Et si vous voulez fabriquer vos propres œufs en 3D équipés de capteurs sensoriels – on vous laisse choisir l'utilisation que vous en ferez – il vous en coûtera 200 dollars, soit environ 175 euros. 

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