
La région Île-de-France a lancé une opération séduction, mercredi, à destination des voyagistes chinois. Objectif ? Pallier la chute brutale de la fréquentation des touristes chinois à Paris après les attentats du 13 novembre.
Le tourisme en France aura connu un avant et un après 13-Novembre. Depuis les attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis, les demandes de visas touristiques pour la France sont en chute libre, à l'instar des Chinois, dont la fréquentation a baissé de 30 %.
En 2015, ils étaient plus d'un million à venir dans la capitale française, mais depuis les attentats, ils se font plus rares. Du mercredi 24 au vendredi 26 février, le Comité régional du tourisme d'Île-de-France a donc décidé de réagir en menant une opération séduction de trois jours à destination des agences de voyages chinoises.
Afin de les rassurer et les convaincre que Paris demeure une ville sécurisée, les professionnels chinois ont été invités à visiter la salle de contrôle de la préfecture de police. Ils ont assisté en temps réel à une démonstration du système de vidéosurveillance des monuments parisiens les plus fréquentés : tour Eiffel, Invalides, Musée du Louvre...
Hôtels cinq étoiles et visites privées
Pour accueillir leurs homologues chinois, les professionnels français du tourisme n’ont pas lésiné sur les moyens. Une délégation de cinquante des plus grosses agences de voyage de l’empire du milieu a été invitée. Logés dans des hôtels cinq étoiles, les voyagistes chinois auront notamment droit à une visite privée des Galeries Lafayette et une soirée au cabaret.
Pour le secteur du tourisme français, l’enjeu est de taille car les Chinois sont réputés pour leur pouvoir d’achat élevé, bien qu’ils ne représentent que 2 % de la fréquentation touristique étrangère. En moyenne un touriste chinois dépense lors de son séjour à Paris trois fois plus qu’un touriste américain.
D’autres initiatives ont été lancées au niveau ministériel pour faciliter le retour des touristes chinois à Paris. Ainsi, le 11 janvier, l’ex-chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait annoncé que le délai de délivrance des visas aux groupes de touristes chinois serait raccourci à 24 heures contre 48 heures actuellement. Une démarche qui suffira peut-être à inverser les chiffres.