A la Une de la presse française, ce matin, la présentation aujourd’hui en Conseil des ministres, du projet de loi sur la réforme de la procédure pénale.

D’après l’Humanité, ce texte défendu par le tout nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, entend renforcer l'arsenal antiterroriste en dehors de l'état d'urgence, en permettant, notamment, aux policiers,  de faire plus facilement usage de leur arme et de la garder en dehors de leur service. C’est une réforme qui va accroître les pouvoirs de la police au détriment de la justice, d’après l’Huma, qui affirme que les magistrats «refusent» cette «nouvelle mise à l’écart» - en prévenant que «ce qui est en jeu, (dans ce nouveau projet de loi), touche au socle même du cadre démocratique»: «la garantie de l’indépendance de l’autorité judiciaire».

Le gouvernement voit aussi critiqué son projet d’inscrire la déchéance de nationalité dans la constitution. Non seulement les oppositions ne se calment pas à gauche, mais elles continuent de «monter à droite», d’après les Echos, qui rapportent que le candidat à la primaire François Fillon mène la fronde de l’opposition. Le Figaro se demande si François Hollande ne va pas devoir «renoncer» à cette révision constitutionnelle, «renoncer au Congrès». «Aujourd’hui, le président et le gouvernement semblent pris dans des sables mouvants: chaque geste qu’ils font pour s’en sortir les enfonce davantage». Le président est-il en train de tomber dans le piège d’une opposition qui ne goûterait pas beaucoup qu’il marche sur ses plates-bandes? François Hollande va-t-il finir à droite?, se demande l’Opinion, qui se demande aussi s’il agit dans «un souci d’efficacité» ou par «stratégie politique».

En France, de plus en plus d’individus seraient radicalisés, d’après le Figaro, qui dévoile la carte de la répartition des 8250 personnes signalées pour «radicalisation islamiste». Le journal, qui évoque «un phénomène en pleine expansion, touchant de plus en plus d’adolescents et de jeunes femmes», reprend un bilan du ministère de l’Intérieur, et rapporte que si la «contagion» a gagné tout le pays, «Paris, l’Ile de France et le Sud-Est comptent le plus grand nombre de cas déclarés». 8250 individus radicalisés, et autant de «bombes humaines», d’après le Figaro, qui affirme que «si, face au terrorisme, le risque zéro n’existe pas, la tolérance zéro, elle, doit être la règle».

Libération, de son côté, s’inquiète de la propagation du virus Zika. Transmis par le moustique, ce virus «s’apprête à se transformer en pandémie massive», rappelle Libé, auquel l’immunologiste Norbert Gualde explique pourquoi les épidémies suscitent autant de peurs, voire de fantasmes: «une épidémie, explique-t-il, est perçue comme une menace de caractère mortel, ce qui, bien sûr, est souvent très exagéré. On craint avant tout la contagion. En outre, précise-t-il, lors des grandes peurs microbiennes, la religion a été, est et probablement (restera) une donnée instrumentalisée ou rejetée. La référence à la punition divine s’accompagne d’une notion de culpabilité globale. L’épidémie est (perçue comme) l’expression de la colère divine».

Une bonne nouvelle, pour terminer, du côté du Parisien, qui annonce que l’«on guérit de mieux en mieux du cancer». Une enquête publiée par l’Institut de veille sanitaire montre que, «pour une cinquantaine de types de cancer, l’espérance de vie s’est nettement améliorée». Des bons résultats dus notamment au dépistage précoce...

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