Après une défaite concédée, sous les sifflets, face au Nigeria, l'équipe de France de football a décroché un succès face à la Turquie (1-0), en amical. Mention spéciale pour Malouda (photo), très en vue pour son retour chez les Bleus.
AFP - En dépit d'un orage dantesque et d'une brève interruption du match pour jets de fumigènes turcs, l'équipe de France a mouillé le maillot pour battre la Turquie en amical (1-0) vendredi à Lyon, relevant la tête après la défaite de mardi sous les sifflets contre le Nigeria (1-0).
Les jets de projectiles et fumigènes ont provoqué une interruption du match de cinq minutes à partir de la 79e minute. Les joueurs sont sortis du terrain mais restés sur la touche, le temps que le public turc se calme et que des CRS se postent devant la tribune turque d'où sont partis les incidents. Puis le match a repris, les Français redoublant d'efforts.
En tout cas, que ce soit sous le déluge ou dans l'odeur de poudre des fusées, ces Bleus ont laissé leur désir de vacances et de plages ensoleillées au vestiaire et ont joué en équipe, contrairement à mardi à Saint-Etienne, où leur prestation avait été désunie (il y avait à Saint-Etienne une vraie coupure entre bloc défensif et offensif).
Certes, ils ont été hués, mais cette fois par un public turc qui occupait la moitié de Gerland et donnait plus de voix que les fans tricolores. A noter que les Turcs avaient commencé par respecter et applaudir la Marseillaise. Dommage que les choses aient dérapé sur la fin...
Bon retour de Malouda
Sur le terrain côté français, il faut décerner une mention particulière aux Lyonnais, ou ex-Lyonnais, qui, sur la pelouse de Gerland, loin des supporteurs ennemis de Geoffroy-Guichard, ont fait le métier, pour la dernière fois de la saison.
Anelka a obtenu un penalty, assorti d'une exclusion d'Üzülmez un peu sévère pour un amical. Et c'est Benzema, l'enfant de l'OL, qui en profitait pour ouvrir la marque (1-0, sur pen. 39e).
Le bilan à tirer après un amical reste toujours aussi difficile. Est-ce que les Bleus ont senti une menace de divorce avec leur public et ont réagi ? Est-ce que Domenech, en faisant tourner son équipe sur un mode de concurrence a su relancer quelques éléments ?
Malouda, qui n'avait plus évolué avec les Bleus depuis octobre 2008 et une brouille par voie de presse avec le sélectionneur, a été un des Français les plus en vue dès le début de match. Le Guyanais s'est déplacé sur tout le milieu de terrain, décrochant sans cesse en véritable attaquant à l'affût d'une occasion.
"Flo", ancien Lyonnais, tenait tellement à marquer des points et les esprits pour son retour et sa 45e sélection. Il a serré la main de Domenech en sortant du terrain (58e). Finis les mauvais jours pour Malouda ?
Mexès passe à côté
Toulalan, joueur de l'OL, a aussi régalé dans son jardin avec ses transversales au cordeau. Mais il n'y a pas eu que des satisfactions. La défense, chantier des Bleus depuis le fiasco de l'Euro-2008 et la retraite de Thuram, reste toujours préoccupante.
Individuellement, Mexès, qui est déjà un second choix dans l'esprit de Domenech (au profit dans la charnière centrale de joueurs comme Gallas et Squillaci) a raté son match. Son mauvais jeu court l'a pénalisé. Heureusement, derrière lui, il y avait le Lyonnais -encore un- Lloris, excellent.
Abidal, ancien Lyonnais, nommé capitaine en l'absence d'Henry (blessé) et de Vieira (sur le banc au coup d'envoi), s'est lui montré à l'aise sur son côté gauche, jaillissant pour porter le surnombre à l'avant.
Mais les vrais examens auront lieu à la rentrée. Après les Féroé, il y aura la Roumanie et la Serbie (5 et 9 septembre). Et ces matches n'auront plus rien d'amicaux. Mais les fumigènes turcs non plus vendredi soir.