Quoiqu’il advienne désormais, Robin Söderling restera comme l’homme qui a battu Rafael Nadal pour la première fois à Roland-Garros. Un exploit salué par l'ancien champion suédois Björn Borg en personne, qui a envoyé un SMS à son compatriote dans lequel il est écrit : "Félicitations. Merci d'avoir empêché Nadal de casser mon record" (Borg a remporté six titres à Roland-Garros, dont quatre consécutifs, NDLR).

Réduire la performance de Söderling dans ce tournoi à un seul match reviendrait toutefois à oublier que le Suédois a également éliminé deux autres gros poissons lors de ces Internationaux de France : David Ferrer, 14e mondial et grand spécialiste de la terre battue, et le Russe Nikolay Davydenko, en quart de finale du tournoi, ce mardi.

"Le résultat [Söderling a battu Davydenko en trois sets, 6-1 6-3 6-1, NDLR] donne l’impression que le match était facile mais encore une fois, il est toujours difficile de gagner un premier set, surtout face à Davydenko", a déclaré le Suédois lors de la conférence de presse d'après match, pour souligner qu'il s'agit d'une victoire chèrement acquise.

Face au jeu tout en puissance du Suédois pourtant, le Russe a paru désœuvré, donnant l'impression d'être incapable de renverser la domination de Söderling sur la rencontre. "Oui, Robin m’a surpris. Il joue très très bien. Si j’améliorais mon jeu en fond de court, lui jouait encore plus fort, le long de la ligne", a admis Davydenko dépité, alors qu'il fêtait ce 2 juin son 28e anniversaire.

Dans ce tournoi dont il ressort déjà auréolé de sa victoire incroyable face à Nadal, la tête de série numéro 23 effectue cependant un parcours qui n'a rien d'un miracle. "J’ai toujours su que je pouvais jouer un excellent tennis quand j’étais au meilleur de ma forme", confie celui qui fait désormais trembler les principaux favoris de ces Internationaux de France.