
L'évacuation du dernier grand campement de migrants à Paris est en cours, vendredi. C'est dans le calme que se déroulent les opérations au lycée désaffecté Jean-Quarré, dans le nord de la capitale. Ils seront redirigés vers des centres d'hébergement.
Le campement de migrants installé dans le lycée désaffecté Jean-Quarré à Paris est en cours d’évacuation, vendredi 23 octobre, ont constaté des journalistes de l'AFP. Depuis 6 h, plus de 700 migrants ont commencé à quitter les lieux dans le calme. Ils seront acheminés vers des centres d'hébergement.
Le lycée Jean-Quarré en cours d'évacuation https://t.co/574PxYkaTc pic.twitter.com/mnvEwjrvtr
— Metro Paris (@MetroParis) 23 Octobre 2015Les policiers sont entrés dans le bâtiment d'où de nombreux migrants étaient déjà sortis d'eux-mêmes, bagages à la main. "On a pas dormi de la nuit, on veut quitter", explique à l'AFP un jeune migrant en français. Chacun a rassemblé ses maigres possessions dans une valise, un sac-à-dos ou un sac en plastique.
Neuf cents places d'hébergement
À l'extérieur, les travailleurs sociaux et agents des services d'immigration patientaient. Selon ces derniers, 26 bus attendent d'emmener les migrants vers quelque 900 places d'hébergement préparées pour les accueillir.
"Il n'y a pas de contingent ils seront tous pris en charge et domiciliés", a assuré le préfet de la région d'Ile-de-France et de Paris, Jean-François Carenco. Selon lui, l'évacuation du lycée Jean-Quarré relevait d'une "urgence humanitaire. [...] Il n'est pas normal que la République laisse les gens dans ces conditions", a-t-il ajouté.
Des policiers procédaient à l'inspection de chaque étage du lycée, invitant les retardataires, au moyen d'un message lancé par un haut-parleur, à se diriger vers la cour. Un gros dispositif de sécurité a été mis en place, plusieurs dizaines de fourgons de CRS étaient garés à proximité de la place des Fêtes.
Le tribunal administratif de Paris avait ordonné l'évacuation du lycée le 26 septembre, dans un délai d'un mois. Il s'agit du dernier grand campement de migrants à Paris, après l'évacuation de ceux de la gare d’Austerlitz et de la mairie du XVIIIe arrondissement en septembre et de celui de la porte de Saint-Ouen début octobre.
Avec AFP