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"Poignée de mains, bras de fer"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 29 septembre, le bras de fer entre Poutine et Obama sur la Syrie. Et des soldats supplémentaires pour l’ONU.

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Au menu de cette revue de presse internationale, la rencontre entre Vladimir Poutine et Barack Obama, à l’occasion de la 70ème Assemblée générale des Nations unies, à New York.
Cette première rencontre officielle depuis plus de deux ans a donné lieu à une poignée de mains qui fait la Une du Independent. Les deux dirigeants sont restés à bonne distance l’un de l’autre, ont esquissé un sourire contraint. «La paix froide», titre le quotidien britannique, qui rappelle que le président russe a plaidé hier en faveur d’une «vaste coalition antiterroriste» en Irak et en Syrie, et pris à partie les Etats-Unis et leurs alliés, en déclarant que ne pas aider Bachar al-Assad était une «énorme erreur». Barack Obama, lui, a concédé que la lutte contre les djihadistes se ferait désormais en collaboration avec la Russie et l’Iran - alors que «les spectres de l’Irak et de la Libye hantent les discussions», relève The Independent. Outre la poignée de mains, Poutine et Obama ont levé un «toast poli, à l’occasion d’un déjeuner, après avoir exposé leurs profondes divergences devant l’ONU», rapporte The Wall Street Journal.
Le journal Le Soir évoque un «bras de fer» entre les deux dirigeants, et met en garde ceux que les syllogismes du président russe pourraient séduire : Assad, prévient Le Soir, «fait bien plus partie du problème que de la solution» - car c’est «le comportement d’Assad envers sa population [qui constitue] le meilleur recruteur de l’extrémisme». «Le sort d’Assad reste une pomme de discorde», titre également L’Orient Le Jour, qui rappelle la déclaration, hier, d’Obama à L’ONU: «Assad est un tyran» qui «massacre les enfants innocents», et la position de François Hollande: la transition en Syrie devra se faire sans le président syrien.
Plus de quatre ans après le début du conflit, y a-t-il encore une bonne solution pour la Syrie? C’est la question qui apparaît en filigrane de l’analyse du Washington Post, qui juge que Poutine et Obama «ont tous les deux tort» à propos de la Syrie. «Puissent les nations résister au chant des sirènes de Vladimir Poutine», écrit le journal, qui rappelle que l’objectif de la lutte contre les nazis, invoquée hier par le président russe pour justifier la formation d’une grande coalition contre Daech, n’était pas seulement de combattre le fascisme, mais de promouvoir la démocratie. «Il ne saurait y avoir de paix durable en Syrie ni ailleurs, sur la base d’une restauration de la tyrannie», prévient The Washington Post, qui dénonce tout autant l’absence de stratégie de Barack Obama pour défendre et promouvoir cette démocratie, le seul et unique système capable de préserver la paix. ««Un plan sera toujours meilleur que l’absence de plan», avait coutume de dire Timothy Geitner», l’ancien président de la Fed - «aussi cynique et à courte vue que soit celui de Poutine, du moins il existe. Après tout ce temps, Obama, lui, n’en a toujours pas».
Toujours à l’ONU, Obama a également annoncé hier qu'une cinquantaine de pays ont promis de mettre 40 000 soldats et policiers à la disposition de l'Onu pour des missions de maintien de la paix. D’après The China Daily, la Chine devrait fournir 8 000 hommes à cette force permanente des Nations unies - c’est ce qu’a déclaré Xi Jinping devant l'Assemblée générale. Le président chinois a ajouté que Pékin va aussi débloquer 100 millions de dollars pour aider l'Union africaine à mettre en place sa propre force permanente de réaction.
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