Soutenue par des frappes aériennes américaines, l'armée afghane a lancé, mardi matin, une contre-offensive pour récupérer la ville stratégique de Kunduz, dans le nord du pays, prise d'assaut par les Taliban la veille.
L'armée afghane, épaulée par un soutien aérien américain, a lancé, mardi 29 septembre au matin, une contre-offensive pour reprendre la ville de Kunduz, ville stratégique du nord de l’Afghanistan dont les rebelles taliban se sont sont emparé la veille.
Vaste contre-offensive pour reprendre Kunduz aux mains des Taliban
L'opération, menée par "des renforts" envoyés d'autres provinces, a déjà permis de reprendre le quartier général de la police provinciale et la prison, d'où des centaines de détenus avaient été libérés par les insurgés lundi, a assuré le ministère afghan de la Défense dans un communiqué. "La bataille est en cours. Les forces afghanes font face à la résistance des Taliban mais réussissent à progresser", a ajouté Sayed Sarwar Hussaini, porte-parole de la police de la province de Kunduz.
Lundi, les Taliban n'avaient eu besoin que de quelques heures pour s'emparer de Kunduz, ville stratégique de 300 000 habitants située sur la route qui relie Kaboul au Tadjikistan.
L’armée américaine lance des frappes en soutien
Engagée sur plusieurs fronts, l'armée afghane ne peut plus compter sur le soutien sur le terrain de ses alliés de l'Otan, dont les forces de combat se sont retirées en décembre dernier. Cependant, l'armée américaine épaule régulièrement Kaboul en procédant à des tirs de drone, notamment dans l'est de l'Afghanistan.
Mardi matin, alors que la contre-offensive était lancée, l'armée américaine a procédé pour la première fois à une frappe aérienne à Kunduz, en soutien aux forces afghanes et à celles de l'Otan déployées dans la zone, selon un porte-parole de l'Alliance. Cette frappe, dont l'Otan n'a pas souhaité préciser la nature, était destinée selon l'alliance à "éliminer une menace" non identifiée.
L'armée américaine s'est résolue à intervenir face à la gravité de la situation, alors que les 13 000 soldats occidentaux encore déployés dans le pays sont surtout censés se limiter à conseiller et former leurs homologues afghans.
Avec AFP