A la Une de la presse française, ce matin, «le scandale Volkswagen».

Pour vendre ses voitures diesel «propres» aux Etats-Unis, le constructeur a truqué les tests antipollution. D’après les Echos, cette «manipulation sophistiquée» pourrait coûter 16 milliards d’euros au leader mondial de l’automobile, soit à peu près l’équivalent de sa valeur boursière qui s’est évaporée hier. Les Etats-Unis, rappellent les Echos, «n’hésitent pas à frapper les très entreprises là où cela fait le plus mal: au portefeuille». Mais, relève le journal, «on serait moins gêné par ces gigantesques amendes si elles ne s’exerçaient pas toujours dans le même sens. Le problème, c’est que ni l’Europe ni la Chine ne peuvent prétendre exercer un tel pouvoir». Volkswagen va devoir remonter une pente de confiance sur laquelle il avait construit sa réputation. «Solidité, sécurité, fiabilité. Depuis quelques années, Volkswagen avait même ajouté un quatrième pilier à la «deutsche Qualität»: écologiquement compatible», rappelle la Croix, qui évoque une «fâcheuse coïncidence» à deux mois de la Conférence sur le climat. Le Figaro raconte comment le scandale a éclaté. Tout serait parti d’une petite ville de Virginie-Occidentale. En 2013, le professeur Gregory J. Thompson, du Centre pour les émissions, les moteurs et les carburants alternatifs, effectue une série de tests sur trois véhicules différents de Volkswagen pour mesurer les polluants émis par les moteurs de ces voitures en condition d’utilisation réelle, à la demande d’une ONG opérant dans les transports écologiques. Quelques mois plus tard, les résultats de ses tests sont stupéfiants: la différence entre les données publiées par le constructeur et les mesures effectuées sont énormes. L’Agence fédérale de protection de l’environnement décide alors d’ouvrir sa propre enquête. C’est là que ses limiers découvrent dans plusieurs modèles Volkswagen un logiciel capable, lors des contrôle antipollution, d’enclencher un mécanisme permettant d’afficher une limitation temporaire des émissions de gaz polluants.

A noter toujours dans cette rubrique éco, une bonne nouvelle, dans Libération. Une étude de l’Insee menée en 2013 semble indiquer que l’injustice sociale recule dans l’Hexagone, pour la première fois depuis 1996. D’après cette enquête, le niveau de vie des plus pauvres progresserait pour la première fois depuis le début de la crise, et celui des plus riches reviendrait à son niveau de 2008.

Au menu également, un entretien avec Laurent Fabius, dans le Figaro. Le ministre des Affaires étrangères revient sur la crise migratoire en Europe. «C’est une illusion de croire que chacun s’en sortira en rétablissant les frontières nationales. Mais il faut avoir l’honnêteté de dire qu’au-delà de la solidarité nécessaire envers les réfugiés, on ne pourra pas avoir les portes grandes ouvertes à tous les migrants économiques», dit-il. Fabius n’évoque pas, en revanche, le voyage de trois députés de gauche à Damas. Le Parisien rapporte que les promoteurs de cette visite veulent dialoguer avec des membres de l’Etat syrien qui pourraient être engagés dans un futur processus de transition. Les Occidentaux semblent à présent pressés d’en finir avec la guerre civile en Syrie. La Croix rappelle que la Russie espère entraîner les Occidentaux dans une coalition contre Daech.

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