À 81 jours de la conférence des Nations unies sur le climat (COP21), prévue à Paris, le Premier ministre Manuel Valls a adressé un message fort. Lors du lancement de la mobilisation pour cet événement, le chef du gouvernement a confirmé, jeudi 10 septembre, que les aides de l'État à Alstom pour l'export de centrales à charbon seront bien supprimées.

"Nous supprimons immédiatement les crédits exports pour tous les nouveaux projets de centrale à charbon qui ne sont pas dotés d'un dispositif de capture et stockage de CO2", a-t-il déclaré devant 400 invités, élus et représentants de la société civile française réunis à l’Élysée.

Manuel Valls a fait valoir "la tendance durable" d'une réduction de la consommation de pétrole et de gaz au profit des énergies renouvelables.

De son côté, François Hollande a reçu les acteurs de la COP21 pour la présentation officielle de la conférence climat de l'ONU. "La France elle-même veut être exemplaire […]. Nous devons nous engager encore plus rapidement vers la voie d’une économie décarbonnée", a soutenu François Hollande, confortant ainsi l’annonce de son Premier ministre.

Une des promesses de François Hollande

La Ministre de l’Environnement Ségolène Royal avait déjà annoncé un peu plus tôt dans la matinée au micro de France Info la suppression des aides d’État pour l’export de centrales à charbon. Mais elles seront restituées au groupe pour ses investissements dans les énergies renouvelables, a précisé la chef du gouvernement.

Depuis des mois, les ONG pressaient le gouvernement de tenir la promesse de François Hollande prise en novembre dernier, craignant de le voir reculer sur ses engagements, notamment en raison des menaces que cela pourrait poser à plusieurs centaines de salariés d'Alstom.

Lors de la conférence sur le climat, quelque 195 Etats tenteront, dans cette arène sous égide de l'Onu, de s'accorder pour limiter le réchauffement planétaire, lié aux émissions de gaz à effet de serre.

Avec AFP et Reuters