On commence cette revue de presse internationale avec la proposition de la Commission européenne pour répartir le nombre de réfugiés entre les pays de l’UE.

D’après Le Soir, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, va proposer demain de répartir 120 000 réfugiés sur les deux prochaines années. D’après le quotidien belge, ce sont l’Allemagne, 31000, suivie de la France, 24000 et l’Espagne, 15000, qui devraient accueillir la plus grande proportion de réfugiés. «Mais la fracture entre les 28 se fait de plus en plus évidente», constate le Soir, qui rappelle que plusieurs pays d’Europe de l’est se montrent «particulièrement réticents» à l’idée d’accueillir ces populations. David Cameron a quant à lui annoncé que la Grande-Bretagne était finalement prête à accueillir 20 000 Syriens au cours des 5 prochaines années. Une volte face que The Independent illustre en montrant le Premier ministre conservateur porté par une vague d’indignation médiatique. Le quotidien titre: «Bienvenue aux réfugiés» - un message d’accueil qui comporte toutefois une astérisque: «attention à bien lire la notice». Le journal explique que les titres de séjour qui seront délivrés aux demandeurs d’asile seront d’abord valables 5 ans, et ne seront renouvelés pour une période indéterminée que sur demande de ces derniers. Après un nouvel examen, donc, de leur dossier.

Alors que l’UE a décidé d’ouvrir ses portes aux réfugiés, l’attitude des pays du Golfe et des Etats-Unis notamment, est jugée trop timorée. Al Sharq, quotidien qatari opposé au régime du président Sissi, en raison de sa répression des Frères musulmans, condamne l’attitude de l’Egypte, non seulement pour son indifférence à l’égard des Syriens, mais aussi à cause de son soutien à Bachar El Assad, à qui elle aurait fourni des armes. Il condamne, également, la position de la Ligue arabe, qui n’a jamais fait de la question des réfugiés sa priorité.

Le Qatar dénonce l’Egypte, mais n’a rien fait non plus, relève The Daily Beast. «Beaucoup de pays arabes ont condamné les Occidentaux d’avoir tourné le dos aux réfugiés, mais en attendant, la plupart des pays musulmans, et en particulier les monarchies du Golfe, les Emirats arabes unis,  l’Arabie saoudite, Bahrein, le Koweit, et le Qatar, ont accueilli au total… zéro Syrien», constate le site, qui rappelle l’effort supporté, à l’inverse, par la Turquie, deux millions de réfugiés syriens, et par le Liban, plus d’un million, soit près du quart de sa population. The Daily Beast s’indigne aussi du manque de solidarité des Etats-Unis. «Des milliers d’hommes et de femmes meurent en essayant d’atteindre la liberté, et où sont les Etats-Unis?», interroge le site, qui se demande pourquoi ce qui est actuellement «la plus grande crise humanitaire dans le monde», se trouve réduit, outre-Atlantique, à un simple élément de journal télé, à une histoire triste défilant parmi tant d’autres sur les écrans de tablettes.

The Guardian, lui, se demande où est passée l’ONU, et s’interroge sur «ce qui ne va pas» au sein de l’organisation pour qu’elle n’ait pas été en mesure d’apporter une réponse à la crise syrienne, tout comme elle ne se serait pas montrée à la hauteur de la situation au moment de la propagation du virus Ebola ne Afrique de l’ouest.

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