On commence cette revue de presse française par une bonne nouvelle - enfin presque.

C’est la surprise du chef: François Hollande a annoncé hier de nouvelles baisses d’impôts pour les Français… si la croissance s’amplifie pour 2016. «Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français», confie-t-il dans un entretien au quotidien local le Dauphiné Libéré, à l’occasion d’une visite aujourd’hui en Isère et en Savoie sur la transition énergétique. «Si ce n’est pas une déclaration de candidature, ça y ressemble», commente le Parisien, en évoquant une promesse qui survient alors que le président «cherche à rassembler une gauche éclatée avant les régionales». Le journal ajoute que le zéro de croissance pour le deuxième trimestre et «les signaux négatifs venant de Chine» risquent de laisser certains «sceptiques».

Une déclaration peut-être destinée aux frondeurs et aux écologistes, qui ouvrent aujourd’hui le bal des universités d’été, à Lille. Ils vont sans doute avoir beaucoup de choses à se dire, tant Europe Ecologie-Les Verts se trouve aujourd’hui divisé – «au bord de l’implosion», d’après Libération, qui se demande «à quoi servent» ces Verts dont les idées sont pourtant parvenues à s’imposer dans le débat public et seront à l’honneur de la conférence sur les changements climatiques qui auront lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre – c'est-à-dire en pleine campagne régionale. Libé se risque à cette comparaison: si les Verts ne se portent pas très bien, c’est parce que ça se passe «un peu comme (dans ces) restaurants bobos, (qui) ajoutent du quinoa dans tous les plats: il n’est pas de faiseur de programme qui n’assaisonne son brouet d’une dose d’écologie». Dès lors, «pourquoi voter pour les Verts, puisque le vert domine de toute manière le paysage?». Les écologistes feraient les frais de la poussée du FN, meurtrière pour les petits partis de gauche, et se retrouvent confrontés à ce dilemme: «en divisant leur camp, ils risquent de sonner le glas de toute la gauche en assurant son élimination au premier tour (de la présidentielle)». Le Parisien avance une autre explication, fournie par une eurodéputée verte: ce qui coule EELV, ce sont les problèmes d’ego: «il y a des divisions terribles dans notre famille, le duo Placé/Duflot est mortifère», prévient-elle, en demandant «une primaire pour le peuple écologiste, pas seulement chez EELV».

Les écolos se consoleront peut-être face au spectacle des divisions chez les autres, PS et Républicains en tête lors de leurs propres universités d’été. Le principe de ces campus politiques, nous apprend la Croix, a été imaginé il y a 40 ans par les jeunes giscardiens. Le premier d’entre eux s’est tenu à Montpellier en 1975, et avait pour but, surtout, de former les militants; ils se sont ensuite généralisés, devenant ensuite l’occasion des grands discours de la rentrée politique.

La Croix s’intéresse aussi à la façon dont les crises bousculent le tourisme. Le journal rapporte que beaucoup de vacanciers on déserté, cet été, les pays «à risques», tels que la Tunisie et l’Egypte, au profit des destinations européennes, dont la France. D’après le journal, le beau temps est l’une des raisons principales de cet enthousiasme, partagé par le Parisien, qui exulte de cet été qui ne finit plus.

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