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Jane Birkin veut faire débaptiser son sac Hermès en crocodile

La chanteuse Jane Birkin a demandé à la maison de luxe Hermès de débaptiser le mythique sac en crocodile portant son nom pour dénoncer les "pratiques cruelles" d'abattage réservées à ces animaux.

La chanteuse britannique Jane Birkin a demandé à la maison de luxe Hermès de débaptiser l'emblématique sac en crocodile "Birkin Croco" pour protester contre ce qu'elle qualifie de mauvais traitements infligés lors de l'abattage des animaux.

Lancé dans les années 1980 par Jean-Louis Dumas, ancien gérant d'Hermès, après sa rencontre avec la chanteuse, il est devenu l’un des sacs emblématiques du sellier français.

"Ayant été alertée par les pratiques cruelles réservées aux crocodiles au cours de leur abattage pour la production des sacs Hermès portant mon nom (...), j'ai demandé à la Maison Hermès de débaptiser le Birkin Croco jusqu'à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac", a expliqué Jane Birkin dans un communiqué.

Une vidéo récemment publiée par l'association People of the Ethical Treatment of Animals (PETA) montre comment les crocodiles sont dépecés à la scie dans une ferme d'élevage du Texas.

Hermès, qui dit avoir été "choqué par les images récemment diffusées", a fait savoir dans un communiqué qu'une enquête était en cours dans la ferme incriminée, ajoutant que cette ferme ne lui appartenait pas et que les peaux qu'elle fournit n'étaient pas utilisées pour la fabrication des sacs Birkin.

Visites de contrôle

Le sellier-maroquinier, fleuron du luxe à la française, affirme imposer à ses partenaires "les plus hauts standards dans le traitement éthique des crocodiles" et effectuer depuis 10 ans des visites de contrôle chez ses fournisseurs. "Nous contrôlons leurs pratiques et leur conformité avec les règles d'abattage fixées par les vétérinaires experts et par le Fish and Wildlife (organisme fédéral américain de protection de la nature) et avec les règles établies sous l'égide de l'ONU par la Convention de Washington de 1973", précise la maison de luxe.

Le "Birkin", qui est fabriqué entièrement à la main en France, est vendu sur liste d'attente.

Son prix oscille entre 6 000 euros et plus de 20 000 euros pour les versions en peaux exotiques.

Sur le marché de l'occasion, les prix du Birkin peuvent dépasser ceux du neuf, des clientes impatientes acceptant de payer plus cher des sacs immédiatement disponibles.

Avec Reuters