Les forces de la coalition menées par l'Arabie saoudite au Yémen ont annoncé samedi la mise en place d'une trêve humanitaire dans leurs combats contre les forces chiites houthies. La pause humanitaire prendra effet dimanche avant minuit.
La coalition menée par l'Arabie saoudite a annoncé samedi 25 juillet une pause de cinq jours dans ses frappes afin de favoriser l'acheminement d'aides humanitaires, après l'échec de deux précédentes tentatives.
La trêve dans le pays en guerre doit courir à partir de lundi 00H00 locales (dimanche 21H00 GMT), mais la coalition se réserve pendant les cinq jours le droit de riposter à toute "activité ou mouvements militaires" des rebelles chiites Houthis, selon un communiqué cité par l'agence officielle saoudienne SPA.
Elle a été annoncée au lendemain de la mort de 35 civils tués dans un raid de la coalition dans la ville de Mokha (sud-ouest), une attaque qualifiée par des habitants de bavure et attribuée par d'autres à la proximité de positions rebelles d'une zone résidentielle.
Selon le texte saoudien, la trêve a été décidée à la demande du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Ryad avec des membres de son gouvernement, après avoir fui fin mars le pays devant la progression des rebelles dans Aden (sud), la deuxième ville du pays.
Appel à la retenue du CICR
Le président Hadi l'a souhaitée pour "acheminer et distribuer le maximum d'aides humanitaires et médicales" à la population en détresse, a précisé le texte saoudien.
Les Houthis pro-iraniens n'ont pas encore réagi à l'annonce de la coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite qui est entrée en guerre fin mars contre ces insurgés pour les empêcher de prendre le contrôle total du Yémen, son voisin.
Vendredi, la Croix-Rouge internationale (CICR) a lancé un appel à la retenue aux parties en conflit. "Ces deux dernières semaines, les combats au sol se sont intensifiés dans Aden et Taëz (sud)", a dit le chef de la délégation du CICR au Yémen, Antoine Grand.
"Nous avons de plus en plus de mal à atteindre les zones touchées et à continuer d'apporter des secours vitaux et d'évacuer les blessés et les morts", selon lui.
Avec AFP