logo

Yasser Arafat : le parquet de Nanterre requiert un non-lieu dans l’enquête pour assassinat

Le parquet de Nanterre a requis un non-lieu dans l'enquête pour assassinat concernant Yasser Arafat, l'ancien président de l'Autorité palestinienne. Des traces de polonium 210 avaient été retrouvées sur ses effets personnels.

Le parquet de Nanterre a requis mardi 21 juillet un non-lieu dans l'enquête sur la mort de Yasser Arafat, ouverte en août 2012 pour "assassinat". Trois juges de Nanterre avaient été saisis de cette enquête après une plainte contre X déposée par la veuve de l’ancien président de l’Autorité palestinienne, Souha Arafat, à la suite de la découverte de polonium 210, substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son mari.

Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004, à l’âge de 75 ans, à l'hôpital militaire Percy de Clamart (92) près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé. Les causes de son décès n'ont jamais été élucidées.

Désaccord des experts

Sa tombe avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d'échantillons prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre les trois équipes d'experts suisses, français et russes. Les experts mandatés par les juges français ont à deux reprises écarté la thèse de l'empoisonnement, la dernière fois en mars, estimant que la présence d'un gaz radioactif naturel, le radon, dans l'environnement extérieur, expliquerait les fortes quantités de polonium enregistrées. Les experts suisses sollicités par la veuve avaient au contraire jugé la thèse de l'empoisonnement "plus cohérente" avec leurs résultats.

À l'annonce de la clôture de l'enquête, en mai dernier, les avocats de Souha Arafat avaient reproché aux juges d'avoir fermé le dossier trop vite. "N'en déplaise aux juges et au procureur, personne n'est à ce jour en mesure de dire de quoi est mort Yasser Arafat et d'expliquer les circonstances de son décès. Ce seul élément justifie que l'enquête se poursuive", avaient-ils plaidé, s'étonnant "de cette célérité à vouloir clore à marche forcée un dossier d'une telle importance".

Les avocats avaient demandé fin mai une quinzaine d'actes supplémentaires, parmi lesquels une "nouvelle expertise par un collège international" et l'audition de plusieurs médecins. Ces demandes avaient été refusées.

Avec AFP