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Cent jours d'union nationale n'auront pas résorbé la crise politique

Le gouvernement d'union nationale, à la tête du pays depuis 100 jours, est loin d'avoir résorbé la crise. Les frictions entre le président Robert Mugabe et son Premier ministre Morgan Tsvangirai continuent de se faire sentir.

Après des mois de négociations, le MDC de Morgan Tsvangirai s'est associé, en février dernier, au parti au pouvoir du président Robert Mugabe (ZANU-PF).

La prestation de serment de Morgan Tsvangirai fut un moment historique pour le Zimbabwe. Après un an de paralysie politique, le président Robert Mugabe et son rival politique réussissaient enfin à former un gouvernement d'union nationale.

En trois mois, ce gouvernement a réussi à redynamiser quelque peu le pays. Les fonctionnaires se plaignent encore de leurs salaires, mais les écoles et les hôpitaux ont rouvert après des mois de grèves.

L’abandon de la monnaie locale et l'utilisation du dollar américain ont permis de faire baisser l'inflation et de remplir de nouveau les paniers dans les supermarchés.

Mais le nouveau gouvernement n'a toujours pas entrepris de réforme notoire alors que le  pays est ravagé par une crise économique et politique. Les caisses de l'État sont vides et la restriction des libertés est toujours d'actualité.

Rivalité omniprésente

Aussi, la rivalité entre Mugabe et Tsvangirai est omniprésente. Le premier continue de vouloir marquer son autorité. Le second l’accuse d’avoir violé les règles de partage du pouvoir et de nommer ses proches à la tête des instances politiques et judicaires.

Mais Morgan Tsvangirai sait qu'il n'a pas d'autre choix que de composer avec le chef de l'État. Il veut convaincre des bailleurs de fonds occidentaux de soutenir financièrement son gouvernement.

Le Zimbabwe aurait en effet besoin de plus de huit milliards de dollars pour redynamiser son système économique.