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L'élection présidentielle fixée au 15 juillet au Burundi

Les législatives auront lieu le 29 juin et la présidentielle le 15 juillet au Burundi. Le pays est plongé depuis fin avril dans une crise politique née de la contestation de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

Le président burundais a signé, mercredi 10 juin, un décret fixant, notamment, au 15 juillet la date de l'élection présidentielle, à laquelle Pierre Nkurunziza compte bien se présenter, malgré la contestation. Le 29 juin se tiendront les communales et législatives. Ces dernières, reportées à deux reprises, avaient rendu incertaine la tenue de la présidentielle, initialement prévue le 26 juin.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait proposé, lundi, un report des législatives et des communales au 26 juin et de la présidentielle au 15 juillet. Mais le lendemain, les opposants au troisième mandat du président Nkurunziza, élu en 2005 par le Parlement et réélu en 2010 au suffrage direct, avaient rejeté ce calendrier, posant des conditions préalables à l'organisation du scrutin - nouvelle commission électorale, désarmement de la Ligue de jeunesse du parti au pouvoir et abandon par le chef de l'État de sa candidature, notamment.

Mais le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba avait souligné qu'une fois fixé par décret, le calendrier électoral serait "définitif" et qu'il n'y aurait "pas d'énième report des élections", ajoutant que la candidature de M. Nkurunziza n'était pas négociable.

Fin mai, des chefs d'État d'Afrique de l'Est avaient recommandé le report des scrutins d'au moins un mois et demi. Un avis partagé par la communauté internationale qui estime que le climat ne permet pas des élections crédibles. Elle craint que la situation actuelle dégénère en violences à grande échelle, dans un pays à l'histoire post-coloniale marquée par des massacres entre Hutus et Tutsis et par une longue et sanglante guerre civile (1993-2006).

Le pays d'Afrique centrale est agité depuis fin avril par une grave crise politique avec des manifestations quasi-quotidiennes contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, jugée inconstitutionnelle par ses opposants. De nombreux affrontements ont eu lieu avec la police, qui a fait un large usage de ses armes à feu contre les manifestants. Près d'une quarantaine de personnes ont été tuées.

Avec AFP

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