envoyé spécial de France 24 à Roland-Garros – Dans la première demi-finale dames de Roland-Garros, la Tchèque Lucie Safarova a validé son billet face à la Serbe Ana Ivanovic. En ce moment, Serena Williams, numéro un mondiale, tente d'en faire de même face à la Suisse Timea Bacsinszky.
Si les joueurs de tennis ont une certaine tendance à développer des manies durant leur carrière, Serena Williams s'en est découvert une lors de l'édition 2015 de Roland-Garros. En demi-finale du tournoi, face à la Suissesse Timea Bacsinszky, la n°1 mondiale a de nouveau laissé filer le premier set (6-4)... comme au deuxième tour, au troisième tour, puis en huitièmes de finale.
En demie, L'Américaine a donc de nouveau joué à se faire peur. Une très mauvaise habitude. Fiévreuse, breakée à 3-2 dans la deuxième manche, elle a fini par trouver les ressources pour reprendre la main et s'imposer en trois sets face à une joueuse qui a fait le nécessaire pour lui donner le change durant une heure et demie avant de plier (4-6, 6-3, 6-0).
Serena Williams, qui n'a donc pas su rééditer la performance impressionnante qu'elle avait réalisée face à Sara Errani en quart (6-1, 6-3), s'offre tout de même une nouvelle finale en grand chelem. Avec la perspective de décrocher son 20e titre majeur dès samedi, face à un nouvel obstacle difficile à négocier.
Safarova remporte le duel de la peur
Cette dernière adversaire de la quinzaine sera donc Lucie Safarova. Et peut elle aussi revendiquer le statut de miraculée. Si la Tchèque n'a pas à rougir de sa victoire face à Ana Ivanovic (7-5, 7-5), elle aurait bien pu payer très cher son début de match totalement manqué. Mais après avoir encaissé un 3-0 puis un 5-2 face à la Serbe, la tombeuse de Maria Sharapova en huitièmes de finale s'est ressaisie.
Safarova a remporté dix des treize jeux suivants, profitant d'une terrible panne d'Ivanovic au service, et a logiquement conclu le premier set (7-5) avant de prendre les devants dans le second (5-3).
Sur sa mise en jeu, la Tchèque n'a toutefois pas su conclure une rencontre clairement gouvernée par la peur. Rattrapée à 5-5, elle a de nouveau bénéficié des fautes directe d'une Ana Ivanovic en dedans pour conclure (7-5) et se qualifier pour la première finale de sa carrière en grand chelem. Et nul doute que Serena Williams, samedi prochain, ne sera pas aussi généreuse que la Serbe.