A la Une de la presse française, ce matin, l’entrée, aujourd’hui, au Panthéon, de quatre figures majeures de la résistance de la Seconde Guerre mondiale.

Jean Zay, Genevière de Gaulle Anthonioz, Pierre Brossolette et Germaine Tillion: «La France salue ses héros», titre le Parisien, en rendant hommage au «mélange d’orgueil, de rébellion et de courage» dont ont fait preuve ces hommes et ces femmes, ces résistants qui ont dit non à Hitler, et non à Pétain, «un non héroïque pour l’honneur et la liberté». Parmi eux, deux femmes font leur entrée dans le temple républicain, au fronton duquel est inscrite la devise «aux grands hommes, la patrie reconnaissante» - l’occasion pour la Croix de remettre la formule au goût du jour: «Aux grandes femmes, la patrie reconnaissante».

L’hommage qui leur sera rendu cet après-midi par François Hollande sera l’occasion pour le chef de l’Etat de célébrer les valeurs de la République, et «l’esprit de résistance». D’après le Parisien, le président joue davantage, à-travers cette cérémonie, «qu’une simple image marquante de son mandat: la signature de son quinquennat». «Le défi de ce jour pour sera de se hisser au niveau de l’histoire, (mais) pas d’en faire un outil de justification de sa propre action», estime le Figaro, en évoquant un président «en quête d’Histoire». «Au Panthéon, dans l’héroïsme de la Résistance, (François Hollande) vient puiser un oxygène que l’actualité immédiate lui refuse», mais «l’entreprise n’a rien de magique. Même le plus beau des discours ne réduira ni le chômage, ni les inégalités, ni l’échec scolaire, ni l’insécurité, ni les déficits. L’hommage aux morts peut être admiré sans pour autant modifier le comportement électoral des vivants. Au pire, les sceptiques pointeront une opération de diversion, sinon de communication».

Libération s’interroge sur «la nécessité d’un rituel où la République écrit sa propre histoire». «Nostalgie désuète? Non: geste politique. Geneviève de Gaulle était une gaulliste sociale, Jean Zay un radical réformateur, Pierre Brossolette un socialiste et Germaine Tillion une progressiste antitotalitaire, apôtre de la liberté et de la conciliation. La gauche, si mal en point partout en Europe, y trouvera sinon un réconfort, du moins une inspiration».

L’Europe, qui cherche une solution face à l’afflux de réfugiés. La Commission Juncker va proposer aujourd’hui aux pays de l’UE d’accueillir jusqu’à 40 000 demandeurs d’asile. Présentée comme une dérogation temporaire à la règle qui veut que seuls les pays où arrivent ces migrants ont l’obligation de les prendre en charge, cette proposition, rappelle le Figaro, vise à soulager la Grèce et l’Italie. D’après le Parisien, un document confidentiel daté du 12 mai dernier, et publié, hier, par Wikileaks, révèle que les dirigeants militaires de l’UE veulent frapper fort contre les réseaux de passeurs et les trafiquants, en détruisant leurs navires, notamment. Mais l’Europe, qui assure vouloir fermer ses frontières aux trafiquants, va aussi devoir prendre en compte détermination de migrants prêts à tout pour fuir là misère, rappelle la Croix, qui s’est rendu en Tunisie, où échouent beaucoup d’entre eux, après avoir tenté de quitter la Libye.

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